Cette dénomination a l'avantage de faire référence à l'implantation géographique et à l'histoire de la langue pratiquée. C'est une langue apparentée à celle des francs et située sur le territoire lorrain. Le journaliste Jacques Gandebeuf a rassemblé des témoignages de Mosellans ayant vécu l’annexion de fait de 1940-45, qui comportent de nombreux passages dans lesquels les témoins désignent leur langue maternelle comme « dialecte allemand », « patois allemand » ou tout simplement « allemand ». En 1869, deux ans avant la première annexion par l'Allemagne, une pétition intitulée « Pétition en faveur de l'enseignement simultané du français et de l'allemand dans les écoles primaires de la Lorraine allemande (Moselle) - Les habitants de la Lorraine allemande (Moselle) à Sa Majesté l'Empereur » fut adressée à Napoléon III après la décision du conseil départemental de l’éducation de la Moselle de supprimer l’enseignement de l’allemand. En novembre 1793, une partie de la Lorraine allemande, le comté de Sarrewerden[6], est rattachée au département du Bas-Rhin[7]. La partie située à l’est de cette limite, qui constitue une partie du département de la Moselle, était désignée jusqu'en 1870 sous le nom de Lorraine allemande et ses habitants sous le nom de « Lorrains allemands », « Allemands de Lorraine ». Cette dernière appellation est destinée à marquer la différence avec l'allemand standard. Actes de la section 3 du Romanistentag d'Aix-la-Chapelle du 27 au 29 septembre 1989. Dans son ouvrage Moselle plurielle. Les signataires refusent pour l’allemand la qualification de langue étrangère et incluent dans cette désignation à la fois la langue littéraire et le dialecte (« N'est-ce pas aussi nous faire une insulte sanglante que d'assimiler à une langue étrangère au milieu de nous, notre vieille langue maternelle, la langue parlée par nos ancêtres, sans interruption et à l'exclusion de tout autre, depuis plus de 2000 ans.»)[25]. À la même époque, selon Robert de Hesseln, les lieux les plus remarquables de la Lorraine allemande sont : Sarreguemines, Bitche, Sarralbe, Dieuze, Lixheim, Fénétrange, Boulay, Schambourg, Bouquenom et Bouzonville[3]. La dialectologie allemande subdivise certes les principaux dialectes allemands parlés en Moselle, en dehors de la petite zone citée précédemment, en francique mosellan, francique luxembourgeois et francique rhénan lorrain. C'est une démarche volontariste car le vocabulaire usuel est marqué idéologiquement depuis la Seconde Guerre mondiale et il faut clarifier le rapport avec l'Allemagne. L'expression «Lorraine allemande» est également utilisée par les historiens Gérard Bodé, Pascal Flaus, Pierre Horn et Denis Schneider [28]. Contributions à l'histoire de l'enseignement du français. La Présidence de Lorraine dans l'Empire allemand (1973) Das Reichsland Elsass-Lothringen 1871-1918 (1931) La douce captive (1913) Metz et son évêque après l'annexion. Il est cependant certain que les francs se sont établis sur ce territoire, La revendication d’une filiation directe de la langue régionale de Lorraine allemande avec la langue de Charlemagne et de Clovis relève partiellement du mythe[44] car ces deux figures historiques n'ont pas implanté systématiquement leur langue dans les territoires qu'ils ont conquis. De même, la rivière Nied est composée de la Nied allemande (deutsche Nied) et de la Nied française (französische Nied), qui suivent presque exactement la limite linguistique et non pas la frontière politique[14]. C’était notre langue ! Cette pétition est très claire quant à la perception de leur langue par les Mosellans germanophones de l’époque. Le traité de Francfort (10 mai 1871) entérine l’annexion de fait de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine comprenant la ville de Metz. An die Wahlmänner des Deutsch-Lothringens (1848), document BNF. En 1801, le traité de Lunéville entérine l’annexion des territoires de la rive gauche du Rhin ; ils deviennent français de droit. La partie lorraine de c… Les chiffres de 1872 1911 incluent le d partement de la Moselle qui tait allemand pendant cette p riode. Le traité de Ribémont de 1179 démembre le duché de Lorraine et assure à Ferry Ier la possession des territoires lorrains de langue allemande avec Bitche pour capitale[2]. Avant la Renaissance et jusqu'au XIXe siècle, les habitants de la Lorraine allemande se désignaient eux-mêmes comme Deutschlothringer (Lorrains allemands) et leur langue comme « Deutsch », y compris à une époque où il n’existait pas encore de langue allemande normée commune à l’ensemble de l’espace germanophone. Aux électeurs de Lorraine Allemande (1848), document BNF. Historiquement l'origine franque de ces dialectes est incertaine. En tout cas, nous Lorrains de la Lorraine-Allemande (Weber la délimite de Sierck aux Vosges, en passant par Boulay, Forbach, Sarreguemines et Sarrebourg) nous nous y retrouverons bien pour ce qui concerne 1823»[30]. Le combat pastoral et «politique» de Jean-Jacques Weber 1767-1833), archiprêtre de Volmunster et de Rohrbach» [29] coécrit avec Henri Hiegel, faite à l'occasion des « Journées d'Études Mosellanes », Gérard Henner indique «Est-ce que les actuels habitants de Volmunster sauront lire en notre livre le destin tumultueux de leurs ancêtres, frappés de plein fouet par les événements nationaux et si proches des frontières...? Ce continuum relève du moyen-allemand et plus précisément du Westmitteldeustch (moyen allemand de l’ouest). », « die Elsasser, und ähnlich die Deutsch-Lothringer, würden eine Wiedervereinigung mit Deutschland als eine Befreiung von fremdem Joche. Le combat pastoral et «politique» de Jean-Jacques Weber 1767-1833), archiprêtre de Volmunster et de Rohrbach» [29] coécrit avec Henri Hiegel, faite à l'occasion des « Journées d'Études Mosellanes », Gérard Henner indique «Est-ce que les actuels habitants de Volmunster sauront lire en notre livre le destin tumultueux de leurs ancêtres, frappés de plein fouet par les événements nationaux et si proches des frontières...? »[49],[50]. Son équivalent en langue allemande, soit Deutsch-Lothringen, fait quant à lui son apparition au minimum dès 1742[18]. Contributions à l'histoire de l'enseignement du français. », Fehlen, Fernand, « Le « francique » : dialecte, langue régionale, langue nationale ? », « die Elsasser, und ähnlich die Deutsch-Lothringer, würden eine Wiedervereinigung mit Deutschland als eine Befreiung von fremdem Joche. 15e Panzer Grenadier Div. Actes de la section 3 du Romanistentag d'Aix-la-Chapelle du 27 au 29 septembre 1989. »[22]. Notre histoire, c’est que pendant quelques décennies, une partie de la Lorraine a été allemande aussi. Henner, Gérard, Hiegel, Henri, « Pour Dieu et pour le Roi » Le combat pastoral et politique» de J.-Jacques Weber, archiprêtre de Volmunster et de Rohrbach, Confluence, Sarreguemines, 1999, 132 p. Henner, Gérard, "le combat de «restauration catholique» d'un curé du pays de Bitche au lendemain de la Révolution française", Journée d'Études Mosellanes", « enrôler comme ci-devant des Alsaciens et Lorrains-Allemands », « La défense commune avait forcé le duc d'Orléans à prendre à sa solde une troupe de Lorrains-Allemands », « une grande partie des remplaçans soi-disant Lorrains-Allemands et Alsaciens. Cette entité culturelle et linguistique, qui représente une partie du Westrich[1], n’a jamais connu d'unité politique ou administrative. En 1872, les habitants ayant opté pour la France vont s’installer en Lorraine française, notamment à Nancy, à Paris ou en Algérie. Tranche historique pour certains honteuse, l'annexion est un fait que l'on ne peut nier et qui constitue la région dans son histoire. Après le second conflit mondial et les tentatives d'assimilation forcée par le régime nazi, le terme Lorraine allemande avait pris une nouvelle signification et de ce fait sa disparition était inéluctable. Les signataires refusent pour l’allemand la qualification de langue étrangère et incluent dans cette désignation à la fois la langue littéraire et le dialecte (« N'est-ce pas aussi nous faire une insulte sanglante que d'assimiler à une langue étrangère au milieu de nous, notre vieille langue maternelle, la langue parlée par nos ancêtres, sans interruption et à l'exclusion de tout autre, depuis plus de 2000 ans.»)[25]. Bode, Gérard, « L'enseignement du français en Lorraine allemande sous le Second Empire », L'Enseignement du français en Lorraine allemande sous le Second Empire. Auteurs de l'article « Lorraine allemande » : Apparition de l'appellation « Lorraine francique », Discussion sur la dénomination des dialectes lorrains, « L'idiôme de cette partie de la Lorraine est l'Allemand ; mais tel qu'il ne seroit peut-être pas entendu dans une des villes d'Allemagne », « Vous voilà gouverneur de la Lorraine allemande : vous aurez beau faire, vous ne serez jamais Allemand [...] La Lorraine allemande vous fait-elle oublier l'Académie française, dont vous seriez l'ornement ? En 1823, Johan Jacob Weber, originaire de Boulay (Bolchen) et curé (archiprêtre) de Volmunster (Wolmünster) dans le pays de Bitche, publia un ouvrage intitulé Etwas Gegengift wider den Zeitgeist für den gemeinen Mann in Deutsch-Lothringen (« Un peu d'antidote contre l’esprit du temps, pour l’homme ordinaire de Lorraine allemande »)[23]. Son équivalent en langue allemande, soit Deutsch-Lothringen, fait quant à lui son apparition au minimum dès 1742[18]. Dans le cadre du IIe Reich allemand, l’Alsace-Lorraine - Reichland (terre d’Empire) - acquiert une certaine autonomie. Parmi les frontaliers lorrains germanophones interrogés dans le cadre de deux études de terrain, aucun n’a désigné sa langue comme « francique » ou « Fränkisch », les désignations employées étant « allemand », « platt », « platt lorrain », « dialecte » ou, dans le nord, « luxembourgeois »[47],[48]. », « Déja la France avoit envahi par cette voye nouvelle, l'Alsace, la Lorraine Allemande, presque toutes les Terres, & tous les païs que j'ay marquez », « Altdorff in Deutsch-Lothringen geschencket », Biographie et bibliographie d'Henri Hiegel. La désignation de « Lorraine francique », et son corollaire la « langue francique lorraine » pour désigner la langue régionale de Lorraine germanophone, ne fait pas l'unanimité linguistiquement parce que la Lorraine germanophone comporte une petite zone où l’on parle un dialecte qui présente certains caractères du Bas-alémanique du groupe de l’allemand supérieur. D'après Girault de Saint-Fargeau, les territoires administratifs suivants font partie de la Lorraine allemande au XVIIIe siècle : le bailliage de Dieuze, le bailliage de Lixheim, la principauté de Phalsbourg, le bailliage de Château-Salins, le bailliage de Fénestrange, le bailliage de Sarreguemines, le bailliage et comté de Bitche, le bailliage de Boulay, le comté de Créhange, le bailliage de Bouzonville et le luxembourg français[4]. Cela concerne en fait partiellement 5 des 108 points d'enquête de l'atlas linguistique de Lorraine germanophone[41]. Ce qualificatif n'est pas utilisé spontanément par l'ensemble des Lorrains germanophones. Il fut encore longtemps d’usage dans les dialectes mosellans de désigner les Allemands en général, et les voisins sarrois en particulier, comme « d’Prèisse » (les Prussiens, la Sarre étant devenue territoire prussien après 1815), et non pas comme «d’Dèitsche/Ditsche» puisque dans la conception qui prévalait jusqu’à l’annexion de 1871. La partie située à l’est de cette limite, qui constitue une partie du département de la Moselle, était désignée jusqu'en 1870 sous le nom de Lorraine allemande et ses habitants sous le nom de « Lorrains allemands », « Allemands de Lorraine ». Hiegel, Henri, « La rivalité en Lorraine allemande au Moyen Âge entre les ducs de Lorraine et les comtes de Sarrebruck », Les Cahiers lorrains, 1937. Certains mouvements pangermanistes développent progressivement l'idée que tous ceux qui parlent l'allemand doivent former une nation allemande, Cela se concrétisera en 1866 par la confédération d'Allemagne du Nord puis en 1871 par la création du second Empire germanique en 1871 sous la domination prussienne. »[49],[50]. La limite actuelle entre les départements de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle correspond précisément à la frontière franco-allemande entre 1871 et 1919 . L'expression «Lorraine allemande» est également utilisée par les historiens Gérard Bodé, Pascal Flaus, Pierre Horn et Denis Schneider [28]. L’historien Alfred Wahlestime que 120 000 personnes, esse… », « ces fonctionnaires sont généralement des hommes pourvus de plus de talents que le plus grand nombre peut-être des Alsaciens et des Lorrains allemands. La région est composée de quatre départements : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges, couvrant 23 540 kilomètres carrés et rassemblant 2,34 millions d’habitants en 2009. En allemand, ce gentilé est mentionné sous la forme Deutsch-Lothringer en 1841[39] et en 1869[40]. Dom Calmet témoigne expressément pour le dix-huitième siècle comme pour le treizième, qu'une partie de la Lorraine parle l'allemand et l'autre le français, et que sur les frontières la plupart des peuples parlent ces deux langues[16]. La région annexée est alors désignée sous le nom de Reichsland Elsaß-Lothringen, ce qui est alors traduit en France par « Alsace-Lorraine » et, après juillet 1920, par « Alsace-Moselle »[n 3]. Ce qualificatif n'est pas utilisé spontanément par l'ensemble des Lorrains germanophones. Dom Calmet témoigne expressément pour le dix-huitième siècle comme pour le treizième, qu'une partie de la Lorraine parle l'allemand et l'autre le français, et que sur les frontières la plupart des peuples parlent ces deux langues[16]. À la même époque, selon Robert de Hesseln, les lieux les plus remarquables de la Lorraine allemande sont : Sarreguemines, Bitche, Sarralbe, Dieuze, Lixheim, Fénétrange, Boulay, Schambourg, Bouquenom et Bouzonville[3]. La langue a ensuite subi de nombreuses évolutions, à la suite de l'immigration, principalement après la guerre de Trente Ans, de populations venues du Tyrol, de Suisse alémanique et de Bavière (zones où l’on parle des dialectes de l’allemand supérieur).La langue parlée a également interféré avec l’allemand littéraire, langue écrite, de culture et du culte depuis la fin du XVe siècle[45],[46]. Dès lors le mot « allemande » perd son sens purement linguistique car, indépendamment des critères linguistiques et culturels antérieurs, une partie de cette entité (Metz, Delme et Vic entre autres) n'est pas traditionnellement germanophone. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. L'histoire postale et géographique de la Lorraine est particulièrement riche car elle témoigne de tous les bouleversements historiques qui ont affecté cette province. En 1871, l’Alsace-Lorraine, création géographique composée de la Moselle, de la Basse-Alsace et de la Haute-Alsace (moins Belfort), est annexée à l’Empire allemand vainqueur d’un Second Empire pitoyablement tombé à Sedan. », « Die Deutsch-Lothringer sind gute Franzosen. Cette dernière appellation est reprise en particulier par Albert Hudlett, professeur à l'université de Haute Alsace dans son ouvrage charte de la graphie harmonisée des parlers franciques -platt- de la Moselle germanophone. Il permet de distinguer la langue régionale parlée de l'allemand standard, même si de par le continuum linguistique, il existe un lien fort entre les deux. L'ambiguïté du terme « Lorraine allemande » étant devenue gênante en raison du sens pris par le mot « allemand » depuis 1870 puis sous le régime nazi, il fallait bien désigner ce territoire par un terme nouveau, non pour en nier les aspects plus anciens mais pour couper avec les connotations nationalistes du mot. 2000 Ans d'Histoire de Patrice Gélinet sur France Inter, avec François Roth (historien). La région annexée est alors désignée sous le nom de Reichsland Elsaß-Lothringen, ce qui est alors traduit en France par « Alsace-Lorraine » et, après juillet 1920, par « Alsace-Moselle »[n 3]. Précédent; Un exemplaire de cette pétition est déposé aux Archives départementales de la Moselle. Les appellations « Lorraine allemande » ou « Lorraine de langue allemande » et leur équivalent allemand "Deutsch-Lothringen/Deutschlothringen" ont cependant été utilisées dans toute une série d'articles historiques faisant référence à la situation avant 1870 publiés en français et en allemand entre 1929 et 2002 par l'historien sarregueminois Henri Hiegel [26] dans diverses revues d'histoire régionale [27]. Auparavant en 1798, le représentant 204 Histoire de la frontière franco-allemande en Sarre du XVIIIe siècle à nos jours Document 6. (Histoire) Ce document contient 414 mots soit 1 pages.Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. « Strasbourg, à partir d’aujourd’hui, sera et restera une ville allemande. La toponymie témoigne de cette limite linguistique : il y a ainsi de part et d’autre de l’ancienne frontière linguistique Audun-le-Tiche (Deutsch-Oth) et Audun-le-Roman (Welsch-Oth). Certains utilisèrent « Lorraine germanophone » ou « Lorraine thioise » mais le concept de « Lorraine francique » se répandit. L’histoire de l’Alsace et une partie de la lorraine, terre allemande entre 1870 (suite à la défaite de Sedan) et 1918 (traité de Versailles). », Fehlen, Fernand, « Le « francique » : dialecte, langue régionale, langue nationale ? En 1771, la Lorraine allemande est traversée par la Sarre qui y reçoit la Blies et la Nied ; elle est délimitée à l'est par la basse-Alsace et le duché de Deux-Ponts, au nord par le Palatinat et l'électorat de Trèves, à l'ouest et au sud par le pays messin[3]. Ce n’est que plus tard que le terme « Dèitsch/Ditsch » s’est généralisé pour désigner ce qui se rapporte à l’Allemagne stricto sensu. Gérard Botz a publié en 2013 L'histoire du francique en Lorraine - Lothringer Platt[52]. Le Haut-Rhin est traversé par le front pendant la Grande Guerre : les combats de montagne marquent les territoires. Mais Il n'existe pas de langue francique uniforme ou normée (« langue toit ») on fait référence à un continuum dialectal[42]. La nouvelle frontière franco-allemande s’impose. En 1630, le duc François II manifestait la volonté que « la langue allemande soit entretenue, voire cultivée, dans notre comté [Saarwerden], en faveur de nos sujets allemands qui sont environ un tiers des habitants de la Lorraine »[21],[n 5]. », Etwas Gegengift wider den Zeitgeist für den gemeinen Mann in Deutsch-Lothringen, Par la directive du 14 août 1920 du sous‑secrétaire d’État à la présidence du Conseil, adressée au commissaire général de la République à Strasbourg, l'appellation d'« Alsace‑Lorraine » a été interdite, afin d'éviter les confusions (, Vaudrevange et Sarrelouis se trouvent aujourd’hui dans le Land allemand de la, Une copie manuscrite de cet acte se trouve aux, L. Benoît, « Notes sur la Lorraine allemande : Le Westrich », in, « Le Comté de Sarwerden est un petit Etat situé sur la Sâre, dans la Lorraine Allemande. En 1848, l'Assemblée nationale constituante rédige en allemand standard un document destiné aux électeurs de la Lorraine allemande[24]. La dernière modification de cette page a été faite le 13 novembre 2020 à 15:18. La désignation de « Lorraine francique », et son corollaire la « langue francique lorraine » pour désigner la langue régionale de Lorraine germanophone, ne fait pas l'unanimité linguistiquement parce que la Lorraine germanophone comporte une petite zone où l’on parle un dialecte qui présente certains caractères du Bas-alémanique du groupe de l’allemand supérieur. La pétition de 1869 commence par la phrase suivante : « Nous prenons la respectueuse liberté de porter devant Votre Majesté nos humbles doléances au sujet du système de proscription, adopté dans nos écoles primaires, contre l'enseignement de l'allemand, notre langue maternelle». Cette dénomination a l'avantage de faire référence à l'implantation géographique et à l'histoire de la langue pratiquée. À la fin du XIXe siècle, la limite linguistique romano-germanique de Lorraine suit une ligne allant du Donon au sud-est à Rédange (Redingen) au nord-ouest[12]. Mais Il n'existe pas de langue francique uniforme ou normée (« langue toit ») on fait référence à un continuum dialectal[42]. Le terme « allemand » ayant pris de l'ambiguïté à la suite de l'unification allemande et de la possession d'une partie de la Lorraine par l'Empire allemand entre 1871 et 1918, l'emploi du nom « Lorraine allemande » disparait progressivement au XXe siècle, époque à laquelle les noms « Lorraine germanophone », « Lorraine francique » et « Lorraine thioise » font leur apparition. La Lorraine allemande est finalement partagée en deux départements partiellement francophones : la Moselle et la Meurthe. L'ensemble des dialectes mosellans est désigné par certains sous le terme générique de Lothringerdeutsch (allemand de Lorraine)[43], par d'autres sous le terme de lothringisch, par d'autres encore sous le terme de francique de Lorraine. Avant l'unification allemande de 1871, le terme « Deutsch » ne renvoyait pas à une notion politique ou géographique (citoyen ou habitant de l’Allemagne) mais à une communauté linguistique rassemblant l’ensemble des populations de langue allemande, quelle que soit leur nationalité[19]. Simon II, son frère, conserve quant à lui le reste du duché qui sera finalement réunifié en 1205 sous Ferry II. Cette désignation « luxembourgeois » tient à la fois de l'usage dans ce nord et de l'état Luxembourgeois et de ses institutions qui proposent ou fixent une définition de la langue luxembourgeoise. La Lorraine est une des plus importantes régions de passage entre l'Europe du Nord (pays rhénans) et l'Europe méd Il est cependant certain que les francs se sont établis sur ce territoire, La revendication d’une filiation directe de la langue régionale de Lorraine allemande avec la langue de Charlemagne et de Clovis relève partiellement du mythe[44] car ces deux figures historiques n'ont pas implanté systématiquement leur langue dans les territoires qu'ils ont conquis. Ce n'est qu’au XXe siècle que l’appellation de « Lorraine francique » est revendiquée par Daniel Laumesfeld dans une thèse de doctorat soutenue à la fin des années 1970. Les événements politiques de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle ont altéré le sens du mot « allemand ». Le Duché de Lorraine fut découpé au XIIIe siècle en trois bailliages (districts administratifs et judiciaires) : le bailliage de Nancy, le bailliage des Vosges et le bailliage d'Allemagne, dont la capitale fut d’abord Vaudrevange (Wallerfangen) avant d’être transférée à Sarrelouis (Saarlouis) en 1680 puis à Sarreguemines (Saargemünd) en 1698[21],[n 4]. Paul Lévy, Histoire linguistique d'Alsace et de Lorraine. », « nos Lorrains français disent Fouligny et Hattigny, quand les Lorrains allemands disent Fulling et Hatting. Hiegel, Henri, « La rivalité en Lorraine allemande au Moyen Âge entre les ducs de Lorraine et les comtes de Sarrebruck », Les Cahiers lorrains, 1937. L'excroissance géographique qui va de Vaudrevange jusqu'à Tholey est cédée à la Prusse via le traité de Paris de 1814 (canton de Tholey) et via celui de 1815 (canton de Relling, canton de Sarrelouis)[8]. La partie lorraine de ce Reichsland correspond à l'entité administrative appelée le Bezirk Lothringen, ce qui est parfois traduit par « Lorraine allemande »[9],[10],[11] lorsqu'il est question de cette époque. La Lorraine allemande est finalement partagée en deux départements partiellement francophones : la Moselle et la Meurthe. Au XXIe siècle, nombre de Lorrains germanophones désignent leur langue maternelle comme « Dèitsch/Ditsch » ou « Plattdèitsch/Plattditsch » lorsqu'ils se réfèrent au seul dialecte et précisent « Hochdèitsch/Hochditsch » s’ils veulent se référer à la langue allemande littéraire normée. Le cours de la Sarre aux environs de laquelle se trouve diverses provinces qui composent la province de la Sarre ou Lorraine allemande en 1705 selon Nicolas de Fer. Ne doit pas être confondu avec Lorraine allemande (1871-1918). La langue allemande en France. D'après Henri de Sybel, la partie Nord-Est de la Lorraine s'appelait l'Allemagne dans la bouche du peuple, les habitants en était allemands, presque sans mélange ; jusqu'en 1748, les délibérations officielles s'y faisaient en allemand, l'instruction s'y donnait en allemand, la justice s'y rendait aussi en allemand dans toutes les instances[16]. Dès lors le mot « allemande » perd son sens purement linguistique car, indépendamment des critères linguistiques et culturels antérieurs, une partie de cette entité (Metz, Delme et Vic entre autres) n'est pas traditionnellement germanophone. D'après Girault de Saint-Fargeau, les territoires administratifs suivants font partie de la Lorraine allemande au XVIIIe siècle : le bailliage de Dieuze, le bailliage de Lixheim, la principauté de Phalsbourg, le bailliage de Château-Salins, le bailliage de Fénestrange, le bailliage de Sarreguemines, le bailliage et comté de Bitche, le bailliage de Boulay, le comté de Créhange, le bailliage de Bouzonville et le luxembourg français[4]. »[22]. Par ailleurs, Robert de Hesseln indique vers 1771 que « L'idiôme de cette partie de la Lorraine est l'Allemand ; mais tel qu'il ne seroit peut-être pas entendu dans une des villes d'Allemagne »[3]. Cette appellation était utilisée tant par les Lorrains germanophones que par l’administration ducale, royale, révolutionnaire puis impériale[n 1]. An die Wahlmänner des Deutsch-Lothringens (1848), document BNF. Au XXIe siècle, nombre de Lorrains germanophones désignent leur langue maternelle comme « Dèitsch/Ditsch » ou « Plattdèitsch/Plattditsch » lorsqu'ils se réfèrent au seul dialecte et précisent « Hochdèitsch/Hochditsch » s’ils veulent se référer à la langue allemande littéraire normée. C'est une démarche volontariste car le vocabulaire usuel est marqué idéologiquement depuis la Seconde Guerre mondiale et il faut clarifier le rapport avec l'Allemagne. Un exemplaire de cette pétition est déposé aux Archives départementales de la Moselle. À l'issue de la guerre franco-prussienne de 1870, l’Empire allemand obtient en 1871 via le traité de Francfort la quasi-totalité de l'Alsace et une partie de la Lorraine correspondant à l'actuel département de la Moselle. Parmi les frontaliers lorrains germanophones interrogés dans le cadre de deux études de terrain, aucun n’a désigné sa langue comme « francique » ou « Fränkisch », les désignations employées étant « allemand », « platt », « platt lorrain », « dialecte » ou, dans le nord, « luxembourgeois »[47],[48]. Bode, Gérard, « L'enseignement du français en Lorraine allemande sous le Second Empire », L'Enseignement du français en Lorraine allemande sous le Second Empire. Cette pétition est très claire quant à la perception de leur langue par les Mosellans germanophones de l’époque. Historiquement l'origine franque de ces dialectes est incertaine. L’appellation « Lorraine allemande » fait son apparition dans les ouvrages francophones au minimum dès 1692[17]. La dialectologie allemande subdivise certes les principaux dialectes allemands parlés en Moselle, en dehors de la petite zone citée précédemment, en francique mosellan, francique luxembourgeois et francique rhénan lorrain. Tribu de guerre sans doute plus douloureux que l’indemnité de 5 milliards de franc-or, la population de ce territoire, représentant plus d’un million et demi d’habitants, non consultée, se voit contrainte de changer de nationalité. Les papiers timbrés du Duché de Lorraine témoignent de la constitution de la province. En 1760, Voltaire fait la remarque suivante au comte de Tressan : « Vous voilà gouverneur de la Lorraine allemande : vous aurez beau faire, vous ne serez jamais Allemand [...] La Lorraine allemande vous fait-elle oublier l'Académie française, dont vous seriez l'ornement ? La fin de la Première guerre mondiale revêt une signification particulière pour la Moselle, puisque c'est, de fait avant que de droit, en 1918 que cette partie de la Lorraine redevient française. En français, le gentilé est mentionné sous la forme Lorrains allemans en 1635[31], puis Lorrains-Allemands en 1758[32], 1809[33], 1844[34] et 1851[35] ; ainsi que sous la graphie Lorrains allemands en 1859[36], 1864[37] et 1866[38].