Le mot « bidonville » a été employé pour la première fois par un médecin dans la Voix du Tunisien à propos d'habitats précaires à Tunis[4],[5] pour désigner littéralement des « maisons en bidons », c'est-à-dire un ensemble d'habitations construites par des travailleurs installés dans la ville, avec des matériaux de récupération, cependant, la première attestation de Bidonville en tant que toponyme remonte à un article paru dans la revue l'exportateur français où la vue d'ensemble de Bidonville est exposée sur une carte postale de Casablanca datant de 1932. En 2017, on estime que 16 000 personnes vivaient en bidonvilles en France … Avec une quarantaine de 'campements illicites' recensée sur Nantes et ses villes périphériques, la Loire-Atlantique est le département français concentrant le plus grand nombre d’habitants de bidonvilles. Depuis juillet, un quart des habitants des campements a déjà été délogé et « sur ces 4 600 expulsés, une moitié à peine a bénéficié de quelques nuits d’hôtel avant de se réinstaller un peu plus loin », explique Manon Fillonneau, déléguée générale du Collectif Romeurope. D'après les Nations unies, le pourcentage de citadins qui vit dans des bidonvilles est passé de 47 à 37 % dans les pays en développement entre 1990 et 2005[1]. D'ici à 2050, la population des bidonvilles et des taudis, dans le monde pourrait atteindre 1.5 milliard en 2020, et 3 milliards en 2050, (soit un tiers de la population mondiale) si rien n'est fait pour enrayer la tendance[32]. Se connecter. Avant la trêve hivernale, la course aux démantèlements s’accélère. On trouve ainsi les « bidonvilles » dans les pays francophones, mais pas seulement comme le montre l'exemple des mapane ou matiti au Gabon. La France compte quelque 570 bidonvilles dans lesquels vivent 16 000 hommes, femmes et enfants, pour la plupart originaires d’Europe de l’Est. Un milliard de personnes sur la planète vivaient dans des bidonvilles en 2008[2] et les prévisions sont de deux milliards pour 2030[3]. Il s’agit de : - Nantes Métropole avec 1 894 habitants (12%) ; Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Là encore, le sujet n’a pas trouvé de résonance. Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. C'était l'artiste, le showman, le fêtard. Ceux qui vivent dans leur voiture ou sous une tente isolée n’entrent, en revanche, pas dans le comptage. Dans cette région de l'Asie du Sud-Est, le taux de croissance des bidonvilles est de 1,34 %[29] par an. Il existe une grande variété de noms locaux :les achwayates en Algérie, les gecekondus en Turquie, les favelas au Brésil, les musseques en Angola, jhugi ou bustee en Inde, kachi abadi au Pakistan, slum, kijiji ou korogocho au Kenya, mudduku au Sri Lanka, imijondolo/township en Afrique du Sud, karyane et brarek au Maroc, bairro de lata au Portugal, lušnynai en Lituanie ou encore kartonsko naselje en Serbie. 2007. En France durant les années 1950, la prospérité économique liée à la reconstruction de l’après-guerre a entraîné l’arrivée d’un grand nombre d’émigrés. PNUE, L’avenir de l’environnement mondial 3, Bruxelles, De Boeck Université, 2002, p. 151. Comme si les quelque 16 000 personnes recensées en avril dans 571 campements illicites, dont 113 en Ile-de-France, n’intéressaient personne. Un-Habitat, Observatoire urbain mondial, estimations de 2005, Fabienne Pompey, « La xénophobie meurtrière s'étend en Afrique du Sud », dans. ». Il vous reste 70.12% de cet article à lire. Les bidonvilles en France ont été progressivement supprimés dans la deuxième moitié des années 1970, puis ont fait leur réapparition dans les années 1990. Les urban poors, vivant dans des habitats de la solidité d'une cabane sur des terrains non propices à la construction, sont à chaque fois les premiers touchés par les catastrophes naturelles. Il y a une corrélation entre l’accès aux soins et le statut socio-économique : seuls les plus nantis fréquentent les infrastructures de soins. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sous Macron, il existerait des bidonvilles de migrants en France, vous êtes certains ? On n’en compte pas moins de 359 en France (DIHAL, juillet 2019). J. Dekomosmovszky, T. Thieme, « Les solutions de marché et l’assainissement des bidonvilles de Nairobi » in Revue français de gestion, 2010. Très peu de bidonvilles disposent de systèmes d’évacuation des eaux usées ou des déchets solides. Les bidonvilles se sont multipliés dans les années 90 en France. A moins de deux semaines du début de la trêve hivernale, une cinquantaine de personnes voient chaque matin leur refuge détruit. En Afghanistan, en République Centrafricaine, en Sierra Leone, au Soudan, au Tchad, plus […] Plus de 1 000 expulsions de bidonvilles en 2020 Ouest France avec AFP. Jelen, B. On en compte 400 en France. Il s'agissait essentiellement de travailleurs algériens, marocains ou portugais fournissant une importante main-d'oeuvre aux usines de fonderie, de … Pour illustrer l’ambiguïté qui demeure encore aujourd’hui entre le toponyme d'origine et le générique, la même carte postale est reproduite dans un ouvrage de Mohammed Nachoui en 1998, mais la légende en fait tout simplement: «un bidonville»[6]. « Ces bidonvilles que la France ne veut pas voir », c’était la Une du journal Le Monde daté d’hier avec ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes : 16 000 personnes - dont 36% de mineurs - vivent actuellement … ». L’immigration algérienne en France (1912–1992), Paris: Fayard, pp. Selon la loi française, les bidonvilles sont qualifiés de locaux « insalubres et irrécupérables ». Retrouvez toute l'actualité internationale et les décryptages Bidonvilles à lire et à revoir en replay sur France 24 Quant à l’eau potable, elle reste un bien de luxe, vendue à des tarifs inaccessibles pour cette population. Les plus grands bidonvilles d'Afrique. Au début du XXIe siècle, en France, perdurent de micro-bidonvilles, généralement cachés à la vue, le long de voies de communication ou dans des friches industrielles : De plus en plus, aux Philippines, la population se concentre dans les métropoles. L’Île-de-France vient en tête, suivie des régions des Hauts-de-France, des Pays-de-la-Loire et de la Provence-Alpes-Côte d’azur. L’accès aux soins est fortement inégal. Plus de 60 % des infections respiratoires y sont liées. Oui, par exemple à Melun (77) . Elles sont pour la plupart des migrants intra-européens originaires de pays membres de … Un Noël végan et gourmand ? Autre problématique : celle de l'accès à l'eau et la potabilité de celle-ci. Aujourd'hui on compte environ 500 bidonvilles en France métropolitaine. Et sur le sujet, on s’inscrit dans une approche cyclique, pose l’historien Yvan Gastaut, de l’université Nice-Sophia-Antipolis, qui s’est intéressé aux bidonvilles en se penchant sur les différentes vagues migratoires qui ont peuplé la France. Il y a des bidonvilles dans le monde entier, par exemple, au Brésil il y a les favelas. Il y a des bidonvilles en France dans le Nord-Pas-de-Calais,en Provence-Alpes-Cote-d'Azur, mais c'est en Ile-De-France que l'on trouve le nombre le plus important de campements. En 2017, 16 000 hommes, femmes et enfants vivent dans l’Hexagone dans des cabanes de fortunes ou dans des squats insalubres. « Les bidonvilles, lieux d’exclusion et de marginalité en France durant les Trente Glorieuses », Cahiers de la Méditerranée, n° 69, p. 233‑250. Celles-ci s’ajoutent aux rejets toxiques provenant des usines, ce qui dégrade d’autant plus la qualité de l’air, entraînant une augmentation considérable des infections respiratoires. Bidonvilles : en France, 90 000 «non-citoyens» Par Jean-Bernard Pouy — 13 mars 2019 à 19:06. Wassim Kamel, « La résorption des bidonvilles en France entre 1964 et 1974 : la réussite d’une politique publique volontariste », Toumi Riad les marginalités socio-spatiales (les Achwayates) dans les villes algériennes- le cas de la ville de skikda- journal of Afak for Sciences V 3 N 2 p409-421. Il existe aujourd’hui plus de 500 bidonvilles en France métropolitaine dans lesquels vivent entre 16 000 et 20 000 personnes, dont environ 5 000 mineurs. La suite est réservée aux abonnés. À l’échelle infra-départementale . Ils venaient d’Algérie. La dernière modification de cette page a été faite le 10 décembre 2020 à 16:15. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois. Selon une étude de l’OMS, on dénombre chaque année dans les pays en voie de développement 50 millions de cas de problèmes respiratoires, cardio-vasculaires et de cancers directement en lien avec la pollution de l’air[19]. Cette définition inclut les éléments de base de la plupart des bidonvilles : surpeuplement, habitat de mauvaise qualité, et pauvreté. Cette proximité entre les individus multiplie fortement les risques de propagation des maladies. Près de 17 000 personnes vivent dans près de 400 bidonvilles en France. Pour soutenir le travail de toute une rédaction, nous vous proposons de vous abonner. Non. Et puis il y avait Maradona, l'antithèse de cela. De nombreuses associations agissent pour améliorer cette situation et parfois des États, en rendant légale l'occupation des sols, ont investi dans l'infrastructure. Les bidonvilles de Nanterre (situé à l'emplacement actuel de la préfecture des Hauts-de-Seine) et de Noisy-le-Grand furent les plus notoires en périphérie de Paris. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Sortir cent millions de personnes des bidonvilles en vingt ans, telle était l'ambition de l'ONU en 2000 ; un objectif dépassé, à en croire l'institution internationale. En ce qui concerne les infrastructures sanitaires telles que les toilettes et les douches, elles sont absentes ou en nombre nettement insuffisant. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Dans les grandes villes, plus particulièrement dans les bidonvilles où bien souvent des déchets se consument dégageant des vapeurs toxiques, la qualité de l'air est médiocre. Accédez à tous les contenus du Monde en illimité. Une définition très simple telle que proposée par l'UN-Habitat est : « Une zone urbaine très densément peuplée, caractérisée par un habitat inférieur aux normes et misérable[11]. Et cela constitue la première étape pour qu'ils puissent exercer pleinement leurs autres droits. Les premières définitions des bidonvilles remontent au XIXe siècle, en particulier sous l'impulsion du chercheur et philanthrope britannique Charles Booth, auteur de Life and Labour of the People of London. Wassim Kamel, « La résorption des bidonvilles en France entre 1964 et 1974 : la réussite d’une politique publique volontariste », Administration, Revue de l'Administration territoriale de l’État, n o 238, juin-juillet 2013, p. 54-56. Et ce, dans un silence assourdissant ; cette misère-là n’intéresse guère dans un pays qui croyait que ses bidonvilles avaient été éradiqués depuis longtemps. Une bonne partie de la classe ouvrière a disparu dans la guerre et les bombardements anglo-américains qui ciblaient spécialement les quartiers ouvriers pour éviter tout risque r… S’y ajoutent les grands squats installés dans des bâtiments le plus souvent insalubres. Chaque année, les Philippines sont traversées par près de 30 cyclones[30]. La majeure partie des bidonvilles, à leur début, sont dépourvus de toute infrastructure (électrification, écoulement des eaux usées, ramassage des ordures, écoles, postes de santé...). Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). Favelas est le mot brésilien pour désigner un bidonville. Cela reste cependant, à l’échelle de la planète, des initiatives touchant peu de personnes. Dans les pays développés, 6,4 % de la population totale vit dans des bidonvilles ou des taudis[16]. De plus, les déchets, en se consumant, dégagent des vapeurs toxiques. Les critères retenus sont : « l'accès inadéquat à l'eau potable, l'accès inadéquat à l'assainissement et aux autres infrastructures, la mauvaise qualité des logements, le surpeuplement, et le statut précaire de la résidence[12]. Après la Seconde Guerre mondiale, du fait de la destruction de certaines cités, du niveau de pauvreté, de l'exode rural et de la venue de main-d'œuvre étrangère, se pose un problème crucial de logement pour les sans-abri. Un « bidonville », au sens des Nations unies, est donc une zone urbaine présentant certains de ces aspects. Outre les maladies infectieuses, les habitants des bidonvilles développent de nombreuses maladies respiratoires telles que l’asthme, en raison de l’absence de fenêtres en nombre suffisant et plus généralement d’ouvertures sur l’extérieur. Selon le relevé officiel de la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), la répartition est d’ailleurs quasi équitable entre ces deux types de bidonvilles. Ils sont symptomatiques de ces mégapoles en devenir qui ont pensé l'urbanisation pour leur hypercentre mais n'ont pas pu anticiper ce qui se passerait dans leurs faubourgs. Ces 570 bidonvilles que la France ne veut pas voir En 2017, 16 000 hommes, femmes et enfants vivent dans l’Hexagone dans des cabanes de fortunes ou dans des squats insalubres. Dans les bidonvilles du Kenya, différentes solutions sont mises en œuvre afin d’améliorer la qualité des toilettes[18]. Selon un rapport sur l’« urbanisation mondiale durable » de 2007 par l'Institut Worldwatch (ONG, organisme de recherche indépendant), alors que la part de l'argent consacrée au logement ou au loyer ne cesse d'augmenter, plus de la moitié des 1,1 milliard de personnes censées s’ajouter à la population mondiale d’ici 2030 (environ 70 millions de personnes supplémentaires par an pour les années 2000) pourrait vivre dans des bidonvilles si l'on ne reconsidère pas les priorités de développement global[13]. HABITANTS DES BIDONVILLES EN FRANCE CONNAISSANCE DES PARCOURS ET ACCÈS AU DROIT COMMUN 3 Comme le rappelle la DIHAL1, «en France, entre 15 000 et 20 000 personnes vivent en campements illicites et bidonvilles. Mais d’ici au 1er novembre, date à partir de laquelle les expulsions sont interdites, la course au démantèlement des baraquements et des campements de fortune à la suite de décisions de justice ou de la prise d’arrêtés municipaux s’accélère. Ces flux de migrants sont venus s’ajouter à une population en mal de logement et les étrangers n’ont eu d’autre alternative qu’une installation dans des baraques en périphérie … Jean-Paul Fitoussi : « Les politiques économiques qui s’imposent aujourd’hui sont celles qu’auparavant on moquait à gorge déployée », Instruction en famille : « Ne vaut-il pas mieux endiguer les quelques dérives que d’enterrer une liberté ? Même avec leurs 36 % de mineurs. Ce dernier a été forgé au début du XIXe siècle, probablement par l'écrivain James Hardy Vaux (en) pour décrire les taudis de Dublin[7], mais signifiait davantage « racket » ou « commerce criminel » à l'époque ; shanty town signifie littéralement « quartier/ville de taudis ». Il faudra attendre presque la moitié des années 1970 pour que la politique de résorption des bidonvilles impulsée par le premier ministre Jacques Chaban-Delmas porte totalement ses fruits et que ces bidonvilles disparaissent avec le relogement des familles qui y vivaient. Ces cités appelées à être provisoires se transformèrent progressivement, dans le meilleur des cas, en cités HLM. Des seuils ont été définis, comme 20 litres d'eau potable par jour et par personne provenant d'une source « améliorée », ou une surface minimale de 5 m2 par personne ; sur le terrain, ces seuils sont toutefois adaptés à la situation. Kamala Harris est-elle une chance pour Black Lives Matter ? Mais face aux diverses définitions générales, l'UN-Habitat a eu besoin d'une définition opérationnelle, utilisable par exemple pour recenser le nombre d'habitants des bidonvilles ; elle a donc recensé les caractéristiques communes des bidonvilles, d'après les définitions existantes[12] : Afin de pouvoir effectuer un recensement global, l'UN-Habitat a ainsi retenu une définition opérationnelle, adoptée officiellement au sommet des Nations unies de Nairobi en 2002. R.-M. De Souza, J. Williams, F. Meryerson (2003), Critical Links: Population, Health, and the Environment, Population Bulletin, Population Reference Bureau, vol. Campement de migrants à La Chapelle, à Paris. D'autres noms existent, propres à chaque langue, voire à chaque pays ou chaque ville. Article du Dr. Materi datant du 6 novembre 1931, Les mots de la stigmatisation urbaine, Jean-Charles Depaule, p127, « 1,4 milliard de personnes habiteront dans des bidonvilles en 2020 » dans, « 1,4 milliard de personnes habiteront dans des bidonvilles en 2020 », « Bidonvilles : chiffres et images » dans. Ces logements sont très petits et non adaptés aux nombreuses personnes qui y vivent. La situation actuelle des bidonvilles. Au commencement, les nombreux ruraux allant vers les villes dans l’espoir d’y trouver un travail, sont souvent accompagnés de leurs animaux de ferme porteurs de maladies alors inconnues pour la ville. », Eloge du temps long au festival Entrevues de Belfort, George Smiley, le « mentor secret » de John le Carré, « Wara », sur TV5 Monde : une saga politique sur fond de mélodrame, Le monde de la culture se mobilise pour faire rouvrir les salles de spectacle, En Savoie, pro-ski et écolos sur une pente glissante, Du producteur au consommateur, le circuit court revient dans la course, S’aimer comme on se quitte : « Il m’a insufflé la vie que mon père perdait ». Ce mot a progressivement pris une signification plus large pour rejoindre les termes anglais shanty town et slum. Le sol et l'eau, pollués par les déchets et rejets des humains et des industries contaminent les personnes qui l'exploitent. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement. Oui, il y a encore des bidonvilles en France en 2017.. La Revue de presse des Matins du samedi. Dans The slums of Baltimore, Chicago, New York and Philadelphia de 1894, les slums sont définis comme des « zones de ruelles sales, notamment lorsqu'elles sont habitées par une population de misérables et de criminels »[9]. Le bourgeoisie a un besoin crucial de main doeuvre. A la fin des années 70, il n’y avait plus de bidonvilles en France. Le rideau de fer est tombé il y a trente ans et, dans une France européenne désormais sans frontières, voici le spectacle auquel on a droit dans pas mal d’endroits de notre cher pays. Dans les années 1960, de nombreux immigrés portugais constituèrent le bidonville de Champigny-sur-Marne, qui compta jusqu’à 10 000 habitants. Le manque d'eau potable est responsable de plus de 5 millions de morts chaque année et de centaines de millions de maladies liées à l'eau[31]. Les habitations des bidonvilles sont construites avec des matériaux de récupération tels que la ferraille et le plastique. À Jakarta, par exemple, les ONG estiment que chaque année, 50 000 migrants rejoignent des bidonvilles. En dispersant ainsi les personnes, les réseaux de survie, fondés sur les relations entre les gens, se trouvent cassés, rendant plus aléatoire encore la possibilité de se sortir de cette situation. Selon un rapport des Nations unies de juin 2006, près d'un citadin sur trois habite déjà dans un bidonville[14]. Avec l'argent rassemblé à la suite de son appel à la radio, il fera construire des cités d'urgence (dont celle de Noisy-le-Grand ressemble à un bidonville car elle s'inspire du projet de l'architecte américain Martin Wagner, les bâtiments sont en forme de demi-bidon métallique[24]). À New Delhi, ils seraient 60 000. À Manille, Jakarta, Phnom Penh, Calcutta et même Hô Chi Minh-Ville, les zones de précarité ont pris une telle ampleur qu'elles atteignent le centre-ville mais ne jouissent d'aucune des infrastructures disponibles. La réapparition des bidonvilles depuis les années 2000 a conduit les pouvoirs publics à développer des réponses : l’éradication simple, le plus souvent, et parfois le relogement de leurs occupants, dans des dispositifs généralement … Près de 17 000 personnes vivent dans près de 400 bidonvilles en France. AFP/FRANCOIS GUILLOT. PNUE, L'avenir de l'environnement mondial 3, Bruxelles, De Boeck Université, 2002, p. 151. Programme des Nations unies pour les établissements humains, Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés, Article on Mike Davis's book 'Planet of Slums, « Cities Key to Tackling Poverty, Climate Change », http://www.newsmada.com/index.php/economie/31653-agglomerations-urbaines--les-bidonvilles-en-constant-surcroit#.UzKUyYWhOpo, Invisibles et relégués dans le bois de Vincennes, Marseille : au Ruisseau Mirabeau, camp tzigane devenu bidonville, Mémoires d'immigrés, l'héritage maghrébin, mémoire portant sur les bidonvilles et les architectes, Les bidonvilles dans l'espace urbain, cartes, Le reportage BD de Patrick Chappatte sur Kibera, Portail de l’architecture et de l’urbanisme, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bidonville&oldid=177477422, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page utilisant une présentation en colonnes avec un nombre fixe de colonnes, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Architecture et urbanisme/Articles liés, Portail:Humanitaire et développement/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Depuis des dizaines d'années, des ouvriers saisonniers agricoles vivent dans un bidonville à, Fin 2006, un bidonville habité par des roms de. Près d'un milliard de personnes habitent dans les bidonvilles, soit environ un urbain sur trois dans les pays en développement. Chaque pays, voire chaque ville utilise une définition différente, avec des critères adaptés à la situation locale. Les habitants sont donc obligés de les jeter à même le sol ce qui signifie qu’ils vivent entourés de déchets, de matières fécales et d’eaux polluées qui constituent un terrain favorisant le développement d'insectes porteurs de maladies telles que la malaria. Ce problème entraîne une mauvaise hygiène corporelle et également une mauvaise hygiène de vie qui provoque de nombreuses infections et maladies telles que le choléra ou la galle. Ces chiffres restent stables depuis une vingtaine d’années. Un bidonville, comme défini par le Programme des Nations unies pour les établissements humains, est la partie défavorisée d'une ville caractérisée par des logements très insalubres, une grande pauvreté et sans aucun droit ou sécurité foncière.