Je trouve, en général, que le principe de la conduite des Anglais n’y est pas développé, qu’il n’a pas même été bien saisi. Que ne répète-t-il, d’après les journaux allemands, que je portais sur ma bouche la pan­toufle de la princesse Louise, que je ne connaissais même pas ? La perte de toutes communications avec ses colonies d’outre-mer lui fit rechercher des compensations territoriales sur le royaume voisin du Portugal, avec le soutien de Napoléon. L’instruction générale doit être qu’en janvier 1811 la moitié des commandants de place et des généraux soient Français, et qu’en 1812 ils le soient tous, à quelques exceptions près. On voit beaucoup d’avantages à l’institution dont il s’agit et peu d’inconvénients. Voilà les manufactures qu’il faut vraiment encourager en Italie. Tout cela ne laisse pas que de m’inquiéter, puisque cela me donne de l’incertitude sur la situation de mes finances et sur celles de l’armée. A M. Monge, comte de Peluse, membre de l’Institut, à Paris. Ce que la politique conseille, la justice l’autorise ! Le front commun né de la lutte contre Napoléon se brisa. Le préfet et le secrétaire général sont mal ensemble. 350 000 hommes (1811) Pour l’année 1810, les prisonniers espagnols représentent 23 % des défunts, comme en 1812, un peu moins en 1811 (8 %). Rendez-moi un compte détaillé de tout cela. Il parle d’un serin, d’un petit chien, imaginés par la nigauderie allemande, mais qui sont déplacés en France. Il dira que cette mesure constate l’indépendance de la Suisse, et que les rapports entre l’Italie et la Suisse se trouvent déterminés. Wellington en profita et pénétra à Madrid le 12 août 1812[12], les troupes britanniques, espagnoles et portugaises ayant battu les troupes françaises lors de la bataille de Salamanque, le 22 juillet. Toutefois j’attends des détails sur votre budget et sur vos troupes. Si une escadre n’est pas en sûreté dans la rade, qu’on la fasse rentrer dans le port. Deux frégates doi­vent partir de Nantes, portant 400 hommes et 3,000 fusils. Le traité de San Ildefonso signé par le prince Manuel Godoy en 1796, avait fait de l’Espagne une fidèle alliée de la France napoléonienne, et c’est avec la marine française que la flotte espagnole subit la terrible défaite de Trafalgar en 1805. Il me semble qu’il serait convenable de placer les 5e bataillons dans les départements qui doivent recruter les régiments; cela rendrait le recrutement plus facile. Ces quatre corvettes peuvent porter chacune 50 officiers, 2,000 fusils et autres pièces de rechange. Qu’elles aillent à Cherbourg ou à Brest ou au Havre, elles seront également bien dans ces ports. Voilà quinze mois que je suis maître du pays, et je n’ai encore de budget ni en recette ni en dé­pense. Je désire aussi que vous y envoyiez six bâtiments légers, tels que trabacoli, felouques, chebecs, etc., afin de réunir à Corfou dix-huit bâtiments de la marine napolitaine, autant de la marine italienne, plus deux bricks et les deux frégates de la marine française. Il y a dans cela une négligence et une ineptie inconcevables. Avec le traité de Fontainebleau signé avec Charles IV, il obtint l'autorisation pour ses troupes, commandées par le général français Jean-Andoche Junot, de traverser l'Espagne pour châtier les Portugais. l’armée d’Espagne. Vous aurez soin que les vivres soient assurés à la troupe pour six jours. Cette division, forte d’environ 4,500 hommes, serait suffisait pour patrouiller aux environs de Puycerda et assurer la frontière. J’approuve ces expéditions, et vous n’avez pas besoin d’un nouvel ordre de moi. Mettez de suite sous les ordres du général Baraguey d’Hilliers les seize bataillons composés du 3e régiment d’infanterie légère, du 16e de ligne, du 67e, du 102e, etc., afin que les scènes qui ont eu lieu il y a un mois ne se renouvellent plus. Deux bâtiments viennent d’arriver à Bordeaux, venant de Java. Les Espagnols, qui luttaient dans l’espoir de rétablir leur roi sur le trône, finirent par se révolter contre ce même roi en 1820. Les meilleures offres pour 1809. Compiègne, 26 avril 1810. Ce département sera divisé en trois sous-préfectures et douze cantons. Nous comptons que vous justifierez par votre zèle et votre activité la confiance que nous plaçons en vous. J’expédie un de mes écuyers pour porter à Votre Majesté Impériale la nouvelle de la grossesse de l’Impératrice sa fille ; elle est avancée de près de cinq mois. Sa Majesté désire un rapport sur cet objet. D’Angleterre, cela est impossible; de Suisse ou d’Al­lemagne, cela ne convient pas et cela aurait trop d’inconvénients. Au vice-amiral comte Decrès, ministre de la marine, à Paris. L’artillerie et les mâts seraient envoyés en nature de Toulon. Faites connaître cela aux chambres de commerce de Nantes, de La Rochelle, de Bordeaux, de Bayonne, etc. Monsieur le Général Lauriston, j’ai reçu vos lettres de Turin. A leur arrivée à leur destination, il leur sera accordé le grade supérieur à celui qu’ils ont en ce moment. Ayez soin d’envoyer pour commander ce dépôt des hommes très intelligents, et faites-les partir en poste. Je vois que votre déficit provient de ce que vous avez la simplicité de tenir sur pied 40,000 Napolitains, qui ne peuvent pas vous servir. Faites-moi connaître ce que c’est que ces bâtiments, et donnez ordre qu’ils soient vendus, et que les fonds en provenant soient versés dans la caisse des Invalides de la marine pour Batavia, et employés à fournir le nécessaire à cette colonie. 2° Le reste des payements se fera à mesure des versements à Danzig et à Lubeck ; et, comme Danzig et Lubeck m’appartiennent, quand je ferai les payements, les mâts seront déjà rendus chez moi. Le prince de Schwarzenberg m’a dit que ce que désirait l’empereur était : 1° obte­nir des atermoiements pour les 12 millions qu’il doit; 2° que le commerce autrichien continuât à jouir des mêmes avantages dans les provinces illyriennes. Ramón Chao , " Memoires apocryphes d'un officier napoléonien en Espagne " Ed. Le duc de Monteleone ayant ses biens en Sicile et en Amérique, il est tout simple et juste que les créanciers attendent et qu’on vienne au secours de ce citoyen. L’exportation des grains peut également être abusive par Marseille ; elle peut l’être aussi par les départements du Rhin et de la Belgique pour la Hol­lande. Dans cette colonie, on manque d’hommes qui connaissent bien la manutention de la poudre, et de directeur d’artillerie. Mon intention est que, si cette brigade avait passé par Villeneuve, vous envoyiez un courrier extraordinaire pour contremander le passage des troupes par Villeneuve, mon intention étant qu’on respecte le territoire suisse. Je désire bien que vous ayez à Otrante douze ou quinze courrières ou parancelles pour accélérer les transports. Vous aurez le temps de prendre mes ordres avant l’arrivée de ces compagnies à Strasbourg, et je déciderai ce qui devra en être fait. L’insurrection se généralisa à tout le pays après que Napoléon eut obtenu l’abdication du roi d’Espagne au profit du frère de l’empereur, Joseph. Il ne pouvait pas attendre grand secours de deux bricks, et en mettant sur chaque corsaire 20 soldats, 5 à 6 matelots du pays, même des prisonniers, avec quelques matelots italiens, il aurait pu emporter tout cela. Jean-Baptiste Jourdan Envoyez-moi l’état de situation en détail de l’armée napolitaine. Veillez bien à ce que, parmi les officiers qui seront proposés, il n’y en ait aucun qui n’appartienne à une famille du pays ayant de la considé­ration et des revenus, afin que ce régiment ne soit pas composé d’aventuriers, comme ceux d’Isembourg et de la Tour d’Auvergne, et qu’il nous attache une partie du pays. Le 4 décembre 1808, dans une proclamation qu’il adressa aux habitants, il menaça de traiter l’Espagne en pays conquis, si elle persistait à ne pas reconnaître Joseph Napoléon pour roi[5]. Il faut renouveler les ordres à mon ambassadeur et à mon consul général en Russie, ainsi qu’à mes consuls à Memel et Elbing, pour qu’on profite de toutes les circonstances pour faire filer les 1,000 mâts que j’ai en Russie jusqu’à Danzig. Réitérez les ordres aux généraux Caffarelli, Dorsenne et Reille pour l’exécution des mouvements que j’ai ordonnés précédemment, c’est-à-dire que la Garde se réunisse à Burgos, et que tout ce qui appartient au corps du général Drouet lui soit envoyé. Le tarif qui a été admis pour la Saxe l’a-t-il été pour le duché de Varsovie ? Les bataillons fournissent les bras; les outils ne peuvent manquer. En effet, la monarchie portugaise était un fidèle allié du Royaume-Uni et refusait de fermer ses ports aux navires anglais. Il resterait à savoir si les conseillers d’honneur pourraient siéger dans d’autres cours impériales que celles de Paris. Il y a beaucoup de généraux hollandais que vous pouvez placer dans les armées et dans les départements au delà des Alpes. — J’ai ordonné pour Batavia l’envoi d’une frégate de Rochefort portant 200 hommes, 1,500 fusils et diverses munitions. Vous lui recom­manderez le plus grand secret, et lui ferez connaître que cela est pour lui seul et pour sa gouverne. Comme les dispositions de plusieurs de ces officiers peuvent être à votre connaissance même avant la revue, vous pouvez m’envoyer d’avance les renseignements que vous auriez déjà. Il faut l’envoyer au général Andréossy pour voir les réductions qui pourraient être faites. Il me semble que ce serait une machine qui pourrait servir dans tout événement. Mon intention est que, sous quelque prétexte que ce soit, vous ne dérangiez rien aux douanes sans mon ordre. Cela est d’autant plus mauvais que le contredire ferait un effet désagréable. Ile de France. Ce moyen d’économie parait très praticable, et il y en a beaucoup d’au­tres à adopter dans cette organisation. A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Paris. Les ateliers existants ne doivent donc pas fermer; mais vos manufactures peuvent écrire en France pour faire venir des toiles blanches et des cotons filés. Au général Savary, duc de Rovigo, ministre de la police générale, à Paris. Dans ce système, on prohiberait la sortie de l’Elbe et on ne laisserait sortir de la Vistule que pour Lubeck. © Copyright Robert Ouvrard - Made with Love for my Wife, Batavia. Recommandez au général Kellermann de ne pas retenir la division Conroux et de la laisser filer sur Salamanque. Mon Fils, je réponds à votre lettre du 11 novembre. Elle l’a, je crois, assez manifesté lorsque, en entrant à Madrid, elle a fait connaître que, si le pays ne se soumettait pas, elle prendrait pour elle-même la couronne d’Espagne. Ces traités n’ont pas été ratifiés par la nation espagnole ; Sa Majesté les regarde comme non avenus. Vous lui ferez connaître seulement que je suis décidé à réunir le Valais ; que le général César Berthier se rend à Sion; que 5,000 hommes se mettent en marche sur trois colonnes, l’une de Genève, qui se rend à Martigny, l’autre de Domo d’Ossola, qui se rend à Brigg, et la troisième d’Aoste, qui se rend à Sion; que ces trois colonnes seront rendues à leur destination le 10 et le 11. Le 9 septembre 1808, il est décidé qu'il serait attaché à chaque bataillon de chasseurs des Montagnes : 1 chef de bataillon, 1 quartier-maître, 1 adjudant-major, 1 adjudant sous-officier. Ecrivez au duc de Dalmatie pour lui faire connaître ce que disent les Anglais de l’armée de Portugal, et lui faire comprendre l’impor­tance de faire une diversion en faveur de cette armée. Il est convenable de diviser les sept départements de la Hollande entre des officiers et sous-officiers de recrutement. 250 000 hommes (1810) La colonne du général Fiteau aura également 100 che­vaux. à Tudela [Espagne] les 10 et 13 juillet 1810 adressée au (nouvellement nommé) lieutenant au régiment de Prusse de HEINE, commandant le petit dépôt à Bayonne Il vient de recevoir leurs brevets de lieutenant Au général Clarke, duc de Feltre, ministre de la guerre, à Paris. Mais ce n’était que le dernier sursaut. Mais il ne put y rester longtemps. Mon Fils, je vous ai mandé que je ne voulais point signer de décret qui eût pour but de gêner la circulation entre le royaume d’Italie et le Piémont, que je regarde comme circulation intérieure. Je vois avec plaisir que vous ayez envoyé quelques canonniers à Otrante pour faciliter les mouvements d’Otrante à Corfou. Mettez surtout en Hollande de bons directeurs d’artillerie et du génie. Au début de 1814, la Catalogne était reconquise par les Espagnols. Laissez la circulation libre entre la France et l’Italie. A Joachim Napoléon, roi des Deux-Siciles, à Naples. Il me parait que le décret de la Bavière du 21 octobre ne parle pas des marchandises existantes. Ce serait un escompte comme celui de la Banque, hormis qu’il serait toujours à 6 pour 100 et en argent, qu’on aurait une commission quand il faudrait vendre les marchandises, et qu’on aurait des sûretés que ne pourrait avoir la Banque. ». Le 18 octobre 1808, elle reprend le nom de 8e corps d'armée1. L’historien Jean-René Aymes considère d’ailleurs cette guerre d’Espagne comme la première guerre de guérilla de l’histoire. Ordonnez que la vente en soit faite publiquement et annoncée d’avance, de manière à en tirer tout le parti possible. Comme l’entrée du coton ne peut plus avoir lieu en Italie, ni par la Suisse ni par l’Allemagne, quel­ques manufactures manquent de matières premières. J’ai pris les décrets qui concernent Batavia. L’empereur se rendit en personne en Espagne, à la tête de 80 000 soldats qu’il avait tirés d’Allemagne. Je reçois votre lettre avec le mémoire qui y était joint, sur les chantiers de Naples. Il faut examiner aussi un troisième projet qui consisterait à ache­ter sur l’Elbe un million de quintaux qu’on ferait venir à Amsterdam. Par ordre de l’Empereur, le ministre de l’intérieur, Au comte Mollien, ministre du trésor public, à Paris. Vous ne m’avez pas encore fait signer les ordres pour le départ des différentes expéditions destinées à l’île de France et à Batavia. », « Je mettrai alors la couronne d’Espagne sur ma tête, et je saurai la faire respecter des méchants : car Dieu m’a donné la force et le caractère pour surmonter tous les obstacles. Un autre objet, également important, est une meilleure division du Tyrol. Faites-moi un rapport sur les moyens d’y remédier. Le partage du Tyrol a été mal fait; la limite ne va pas jusqu’au thalweg des montagnes. Gardez-le auprès de vous pour avoir de lui tous les renseignements qui vous seront nécessaires. Faites-lui part de ces différentes mesures. La guerre d’Espagne s’achevait, mais à l’inverse débutait pour les Hispano-Britanniques la campagne de France qui allait amener la chute de Napoléon. En conservant ces cinq régiments hollandais pour la Hollande, on obtiendra les avantages attachés à l’organisa­tion allemande, par laquelle chaque régiment, ayant son dépôt dans la province où il se recrute et où il revient en garnison en temps de paix, peut être sans inconvénients envoyé en congé, et être réuni promptement. Monsieur le Duc de Cadore, je vous renvoie les pièces relatives au Valais. Claude-Victor Perrin Il est impossible de voir une dépêche moins satis­faisante. Joaquín Blake y Joyes Les Espagnols gardent un fier souvenir de cette guerre. La cour d’Autriche devra fournir à tous ces individus des étapes jusqu’à Passau. La question serait celle-ci : acheter dans les départements du Rhin, où il parait que les blés sont abondants, 500,000 quintaux de blé, poids de marc. Si au lieu de 40,000 hommes vous n’en aviez que 15 ou 20,000, vous seriez riche. Il y a beaucoup d’hommes isolés qui pourraient servir à cet objet. Les ingénieurs français demandent trop de place pour construire un vaisseau. Vous ne manquerez pas d’observer que chaque million d’hommes en France fournit 15 à 20,000 hom­mes sous les armes. Je pense qu’il faut fortifier les batteries du fort de mer à Brindisi, en les augmentant de six pièces de 36 sur affûts de cote et de six autres mortiers; y avoir toujours un commandant, une compagnie de canonniers, une garnison et des vivres pour quelques jours. La Constitution de Cadix a eu une influence non négligeable puisque certaines de ses dispositions se retrouvent dans la Constitution espagnole actuelle. Sous prétexte d’envoyer des renforts à Junot, il fit entrer en Espagne une armée commandée par Murat comme l'y autorisait le traité de Fontainebleau. La guérilla réussit à provoquer l'enlisement du conflit. Vous ferez embarquer sur chaque bâtiment un chargement de différentes munitions, suivant l’ordre que vous envoie notre ministre de la marine. En attendant, voici ce que je crois qu’on pourrait ordonner : on pourrait ordonner que les magasins de blé qui sont très considérables ren­trassent dans l’intérieur pour la consommation du royaume. Si cela n’est pas suffisant, on l’augmentera par la suite. Les bataillons autrichiens sont de huit compagnies ; ainsi quatre bataillons formeraient trente-deux compagnies ; ce serait donc la même chose qu’un régiment français au grand complet. Cette opération serait sans inconvé­nient, puisque la direction des vivres de la guerre dépense au delà de cette somme. En 1810, l'armée d'Aragon compte entre 22 000 [6] et 25 000 hommes [5]. Monsieur le Comte Decrès, dans l’état de situation de la marine de France, vous ne portez pas le brick le Saint-Philippe, un demi-chebec appelé le Joubert, deux felouques, trois chaloupes canon­nières, une barque armée et cinq barques courrières, en tout treize bâtiments qui sont à Corfou. Vous y direz que sa note a été mise sous mes yeux ; que l’assurance qu’il y donne que l’empereur de Russie est résolu de nuire de tous ses efforts au commerce des Anglais m’a causé la plus vive satisfaction; que la paix ou la continuation de la guerre sont entre les mains de la Russie; que, si elle veut sérieusement empêcher le commerce des denrées coloniales, l’Angleterre fera la paix avant un an ; mais qu’il faut parler franchement et que jusqu’à présent elle a suivi des principes opposés; qu’il n’y a qu’une preuve à en donner : c’est que les marchandises coloniales qui ont paru à la dernière foire de Leipzig y ont été apportées par 700 chariots venant de Russie, c’est qu’aujourd’hui tout le commerce des denrées coloniales se fait par la Russie, c’est enfin que les douze cents bâtiments que les Anglais ont escortés par vingt vaisseaux de guerre et qu’ils avaient masqués sous pavillons sué­dois, portugais, espagnol, américain, ont en partie débarqué leurs marchandises en Russie; que, si la Russie veut la paix avec l’Angle­terre, elle en a les moyens : qu’elle fasse confisquer tous les bâtiments introduits par les Anglais et qu’elle se réunisse à la France pour exi­ger que la Suède confisque l’immense quantité de marchandises que les Anglais ont débarquées à Gœteborg sous toute espèce de pavil­lons; quant au principe qu’on met en avant, qu’en voulant faire la guerre aux Anglais on ne veut pas la faire aux neutres, que ce prin­cipe serait le résultat d’une erreur ; que les Anglais ne veulent et ne souffrent aucun neutre; qu’ils ne laissent naviguer les Américains qu’autant qu’ils se chargent de leurs marchandises et qu’ils naviguent pour le compte anglais ; que tous les certificats des consuls français et tous autres papiers dont ils sont munis sont des papiers faux; qu’enfin il n’y a aujourd’hui aucun neutre, parce que les Anglais n’en veulent pas, et que tout bâtiment qui n’est pas chargé pour leur compte, ils ne le laissent pas passer ; qu’il n’y a pas un seul bâtiment venu dans les ports de Russie avec de soi-disant papiers d’Amérique qui ne soit venu réellement d’Angleterre ; que ces vérités sont trop sensibles pour qu’on les ignore ; que la paix ou la guerre est entre les mains de la Russie; que la Russie y est aussi intéressée que la France ; que la paix aura lieu si l’on veut fermer le continent aux Anglais ; qu’elle n’aura pas lieu si l’on veut que tous les bâtiments qui arrivent avec des papiers des consuls de France ou autres soient des bâtiments pour tout autre compte que celui de l’Angleterre; que, tant que les marchandises anglaises et coloniales viendront par la Russie en Prusse et en Allemagne, et qu’on sera obligé de les arrêter aux frontières, il sera bien évident que la Russie ne fait pas ce qui est convenable pour faire tort à l’Angleterre.