Carte de l’habitat juif parisien, xiie-xive siècle. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Elle a été dressée à partir des sources documentaires non juives, notamment des cartulaires et les rôles de la taille des années 1292 à 1297, afin de comparer les noms qu’elles mentionnent avec ceux qui sont gravés sur les pierres tombales52. Stèle hébraïque du xiiie siècle. 28Comme ce fut le cas pour la péninsule ibérique, on peut supposer que les juifs expulsés de France partaient avec l’idée de revenir. Seule la première lettre est lisible et la seconde probable. on March 17, 2013, There are no reviews yet. —, 2004, « “Tam in Gallica quam in Occitana …”. Actes du 100e congrès national des sociétés savantes, Paris, 1975, Paris, Bibliothèque nationale, t. II, p. 143-156. 1 Je tiens à remercier M. Gérard Nahon de m’avoir transmis ses informations inédites et Mme Caroline Bourlet (IRHT-CNRS), spécialiste de diplomatique et de l’histoire de Paris, qui m’a communiqué sa documentation sur les juifs et a dressé pour mon étude la carte de leur habitat, présentée dans le chapitre qui lui est consacré (fig. 9 [Menorah] Ic requiescunt / in pace bene memori / tres fili d(omi)ni Paragori / de filio condam d(omi)ni Sa- / -paudi, id es[t] Ius[t]us, Ma- / -trona et Dulciorella, qui / uixserunt : Iustus annos / XXX, Matrona ann(o)s XX, Dulci- / -orela annos VIII. Nous avons listé ces prénoms d'origine juive afin de vous aider à trouver un prénom de votre culture pour le bébé - un prénom juif peut être une bonne idée! Les us et les traditions locales relatifs au calendrier religieux et aux titres honorifiques ou prestigieux apparaissent dans les épitaphes ainsi que les tensions et les persécutions endurées par les juifs. 20En 1273, Philippe le Hardi décide de limiter les établissements juifs dans la capitale, notamment le nombre de cimetières ; un seul restera en fonction sur les trois connus. Be the first one to, Advanced embedding details, examples, and help, Terms of Service (last updated 12/31/2014). Quelques stèles se trouvent encore au musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg et aux musées archéologiques de Dijon et de Mantes – 16 stèles (Nahon 1986, p. 15-33 ; Nahon 2000, p. 80-87). Épitaphe de Dame Floriah, fille du rabbin Benyamin, 1319 (Paris, MAHJ, D.98.05.007.CL). Abizmil. Main author: Sebag, Paul. Exclusivement gravées en hébreu comme le seront désormais toutes les autres inscriptions funéraires de la France médiévale, elles ne porteront plus aucun élément de décor évoquant le judaïsme. 49 Cette hypothèse est aujourd’hui acceptée par l’ensemble des historiens de Paris (Guérout 1958, n. 41). Shelomoh (Salomon), fils du compagnon [d’études ?] Elles témoignent d’un fort attachement à l’onomastique hébraïque biblique, en tout cas pour les hommes, et aux coutumes juives, en particulier au calendrier hébreu, seul mentionné pour la date de décès, contrairement à ce qui apparaît dans les épitaphes de l’Antiquité (fig. Les Juifs qui dominent la France » Hommes politiques juifs pour décider au nom de la France . 25il est inscrit dans cette épitaphe sans la finale ה. C’est פלוריא, Floria, qui est gravé ici, peut-être dans une forme remise au goût du jour. En leur absence, seul le nom peut donner cette indication. ), fille du rabbin Eléazar (Schwab 1904, p. 248-249), [Année] 21 du comput, péricope cEqev / juillet 1261, Dame Yve[ete ? Aussi serait-il difficile d’identifier par leurs noms les juifs qui vivent hors de ces rues, notamment les riches dont certains historiens pensent qu’ils vivaient sans doute parmi les chrétiens51. L’épigraphie montre que la gravure qui imite l’écriture manuscrite marque moins les pleins et les déliés que dans les inscriptions du xiiie siècle, où le style gothique de l’écriture franco-rhénane est caractérisé par une gravure plus contrastée dans le tracé des caractères (fig. Abouhatséira. Aucune forme architecturale n’est à signaler sur les stèles parisiennes médiévales connues antérieurement. Simon, 1966, « France and Germany under the Carolingians », The Dark Ages: Jews in Christian Europe 711-1096, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, La permutation de langue de l’Antiquité au Moyen Âge, Les noms des juifs dans les documents administratifs, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-1.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-2.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-3.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-4.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-5.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-6.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-7.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-8.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-9.jpg, http://books.openedition.org/pan/docannexe/image/1018/img-10.jpg, Par auteurs, Par mots clés, Par géographique, http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr, Fig. Floriah, fille du maître 4. le rabbin Binyamin, qui s’en fut 5. au jardin d’Éden le deuxième jour6. Yvette et ses variantes graphiques apparaissent quatre fois alors que les autres patronymes ne sont relevés qu’une seule fois dans les inscriptions qui ont été retrouvées. E) (French Edition) [Laredo, Abraham Isaac] on Amazon.com. Dictionnaire géographique de la France d’après les sources rabbiniques, Amsterdam, Philo Press. Par le décret de l'Alhambra, les Juifs sont expulsés d'Espagne en 1492. Biernat. De plus, un « astrologue », Simon de Pharès, indique dans un recueil qu’il publia sur ses pairs célèbres que l’épitaphe du médecin-astrologue « Tsour », mort en 1122, était encore visible en 1492 « avec plusieurs autres choses bien enciennes24 ». Les documents ont aussi attesté le sobriquet ha-lavan הלבן pour “le blond” ce qui conforte bien la position de Mochè Catane (Catane 1978, p  167). לפרטת. nat., JJ 60, fol. 7 Talmud de Babylone, traité Sanhédrin 98b ; Talmud de Jérusalem, traité Berakhot 2,4. Les trois plus populaires sont Ester (8), Sarah (7) et Simḥah (6), que traduit le prénom Joie (2), ce qui lui donnerait six occurrences en France. Balczarek. Paix8. Ils semblent avoir alors récupéré un cimetière déjà en usage au xiiie siècle, dans l’ancien quartier juif situé entre les rues Entre-Deux-Portes et des Jardins. Abramoff. Atteste de biens fonciers juifs rive gauche (Grabois 1970), neveu d’icelle Royne, et Bèle-Assez sa fame, Sarre la mirgesse sa femme et sa mesnie, Florion sa fille veuve, AngleterreHabitait la cour Robert de Paris, Haguin de Bourg(deux actes de vente les 9 et 20 décembre 1394, l’un au nom de Reine de Bourg, l’autre à celui d’Haguin de Bourg : Kohn 1988, p. 264-265). Quant au mot Patrone (43פטרונא), qui précède le nom de Yehudah, il s’agit d’un mot d’origine latine qui a été adopté dans la littérature rabbinique mais reste unique dans les relevés épigraphiques. Abovici. L’acception du mot ḥaver dans l’expression hébraïque talmid hakham, “érudit du judaïsme”, pouvait-elle avoir une autre signification dans le cas d’une femme42 ? Ḥavah se transforme en Eve, Jorin (l’Englois) en Enjorrent (Georges), Maronne en Maron, Mique en Amiquet et Paris en Pariset ou Parisette. 33Très homogènes dans la forme comme dans le fond, les stèles funéraires portent des formulations générales quasiment identiques ; ces épitaphes sont dépourvues en général de citations bibliques. Judas filius, de Longavilla, et Judas, gener, Bonnevie de Paris (BnF, ms. lat. Abergel. 1994, p. 168-171). 53(?) Your privacy is important to us. 47 Ce prénom témoignerait, selon certains historiens, des problèmes de mortalité infantile. Mélanges offerts à Jean Favier, Paris, Fayard, p. 27-40. 54 M. Catane suggère pour ce sobriquet la transcription du mot hébreu shaḥor שחור qui signifie “brun”. Hebrew and Hebrew-Latin Documents from Medieval England: A Diplomatic and Palaeographical Study. 125,5) confirment à nouveau la judéité de cette famille ainsi que la coexistence des deux alphabets et des deux langues dans une inscription juive antique. 1Cette étude consacrée aux noms des juifs de Paris s’appuie sur, et complète, l’ouvrage de Gérard Nahon intitulé Inscriptions hébraïques et juives de France médiévale, publié à Paris en 1986. Quant au quadrilatère qui s’ouvrait sans doute sur la rue de la Harpe, il fut confirmé dans son attribution aux juifs jusqu’en 1307. 155v), dessinant même une couronne au-dessus de son nom pour confirmer le sens de son surnom19 : חזק יוסף המכונה מלך חוץ ייפריש / (מפריש ? Toutefois, leur contenu a été relevé par Adrien de Longpérier, puis repris par Moïse Schwab puis par Gérard Nahon, qui en ont livré une lecture à laquelle je me référerai constamment2. Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille Juifs ici . Il apparaît que, dans cette société, grande était la valeur de l’érudition en matière biblique ou rabbinique. En effet, le père, Paragorius – nom utilisé par les juifs mais aussi par les non-juifs contemporains –, lui-même fils de Sapaudus – nom qui n’a pas d’autre occurrence chez les juifs –, dresse cette stèle à la mémoire de son fils Justus – nom usité chez les juifs. Abramovici. 4. Envoyez-moi le sens des noms que vous connaissez, merci. S’agit-il bien des deux parties de la même stèle, Schwab et Longpérier n’ayant décrit que la partie haute de la pierre avant qu’elle ne soit reconstituée ? Paris, Fig. 13 Nous réservons à une autre publication la notice de cette pierre inédite de Chartres. 13,17-17,16) / samedi 14 déc. Biernaciak. Gérard Nahon propose Jivette ou Ivette, alors qu’Adrien de Longpérier et Moïse Schwab suggèrent respectivement Isabelle ou Estelle40. Ambroziak. Ceux du milieu du xiiie siècle sont signalés en rose et ceux du début du xive siècle, en vert. Adina signifie « douce, délicate. Bejm. (Nahon 1986, p. 60-62). Le nom Sarre (Sarre la Bocacharde) est attesté sur les tombes sous la forme de Sarah. Les épitaphes, dont aucune n’est datée de 1252, confirment bien l’existence des écoles et l’importance sociale de l’étude et de l’érudition rabbinique. Le nom Vivant (Haïm) aurait été donné aux nouveau-nés pour conjurer le sort (Nahon 1986, p. 37). 12C’est Paris qui conserve le plus grand nombre d’inscriptions avec 24 épitaphes datées de 1139/1140 à 1364, 57 non datées, une inscription dont la date est partielle, ainsi que 27 inscriptions perdues dont il ne reste que la description14. Des stèles, mais aussi des dalles, voire des graffitis sur les murs de quelques bâtiments, subsistent dans quarante et une villes ou villages dispersés dans toute la France actuelle. En effet, la mention faite dans le cartulaire – Isti Judei remanebunt in Castelleto secundum pontem – semble indiquer qu’ils ne s’engagent pas tant à habiter au Petit-Pont qu’Outre-Petit-Pont, c’est-à-dire en dehors de la Cité et de la ville (rive droite), sur la rive gauche de la Seine, encore peu urbanisée à cette époque18. Est Sefarade, celui qui appartient à la branche « espagnole » du peuple juif, c’est-à-dire au judaïsme du pourtour méditerranéen et donc au judaïsme oriental. fol. Ce document n’a en effet jamais servi de pièce comptable puisqu’il ne contient pas de mentions de paiement et n’a jamais été déposé à la Chambre des comptes, ce qui est le cas des listes des années 1296-1300 et 1313. 54La taille de 1292 recense les contribuables assujettis au paiement de 100 000 livres parisis an. 27Caroline Bourlet a restitué sur une carte l’habitat juif parisien entre les xiie et xive siècles. Fig. Seules les lettres sont-elles parfois enjolivées de hampes évoluant en colimaçons ou de perles enfilées, ou bien la réglure du texte tracée comme pour l’écriture manuscrite28. Anne et Floria apparaissent cinq fois. 8La citation biblique ainsi que le décor composé des sacra – chandelier, corne de bélier et branche de palme – attestent la religion du défunt. שלום על [י]שראל / obuerun[t] anno secundo d(o)m(in)i Egicani / regis. », © Lisa Debande, musées de Narbonne, ville de Narbonne. 16069, fol. Ainsi, au total, plus d’un tiers des noms sont accompagnés d’un apposé qui signale l’érudition en matière de sciences rabbiniques et l’engouement pour l’étude ou pour l’enseignement. Michaelson Karl, 1958, Le livre de la taille de Paris l’an 1296, Göteborg, Elander (Romanica Gotheburgensia, 7). Magne Charles, 1913, « Fouilles du bazar de l’Hôtel de Ville rue de la Verrerie. Adamski. Il faut relever que ce dernier est signalé, aux lignes 3 et 4, par l’abréviation ha-r (הר), indiquant qu’il s’agissait d’un maître ; sa fille porte pourtant un nom vernaculaire38. Actes du 100e congrès national des sociétés savantes, Paris, 1975, Paris, Bibliothèque nationale, t. II, p. 157-168. 6). 125,5), à Narbonne4. 42La famille des Cohen est citée dix fois, celle des Lévi onze fois. Adamowitz. Deux prénoms dérivent de Belle, Belaset et Bellenée ; on relève aussi trois Floriah et/ou Floria, une Joiaia (Joie), une Pretsuyyeuzah (Précieuse) et peut-être une Yvette. This database includes information regarding victims of the Shoah: those who were murdered and some whose fate has yet to be determined. 23,2]l’an treize du comput [5013 = 1253].Que son âme soit liée au faisceau des vivants. 666-672 ; Noy 1993, p. 263-272 ; Nahon 1986, p. 334-335, 350-353, 394-403). 2. Blumenkranz Bernhard, 1958-1962, « Quartiers juifs en France (xiie, xiiie, xive siècles) », Mélanges de philosophie et de littérature juives, t. III-V, Paris, Presses universitaires de France, p. 77-86. Il s'agit vraisemblablement de Juifs expulsés de France au Moyen Âge et de Provence quand elle a … 27-30). de maître Isaac, [pour le prénom, la lecture est celle de G. Nahon (1986, p. 98) ; la pierre étant perdue, il a fallu se fonder sur le relevé des textes ; je suggère à la fin la lecture du rech et du lamed רל au lieu de tav et lamed תל], Dame Anne ou Anna … (fille ou femme de) Joseph, Dame Judith, fille du compagnon le rabbin Abraham, Dame Judith, fille du rabbin Sabbatai Halévi, Dame […], fille du bienfaiteur [M]eir (ou Eléazar) (Nahon 1986, p. 107-108) Ha-Lévi, רא [...]ו/ן (?) Cinq sont des maîtres, cinq autres des compagnons d’études et le dernier est aussi nommé « bienfaiteur ». 21 Arch. I : Europe, Rome/Cité du Vatican, Pontificio istituto di archeologia cristiana. En effet, dans le manuscrit hébreu 643 de la Bibliothèque nationale de France, le scribe dit s’appeler « Joseph surnommé Roi hors [de] Paris » (fol. Schwarzfuchs Simon, 1966, « France and Germany under the Carolingians », in : Roth Cecil (éd. 46 Nahon 2004, p. 31-50 ; Kohn 1988, p. 217-228 ; Sirat 1999, p. 121-139. Fig. Juda Sire Léon (1166-1224), le lointain descendant de Rachi, était aussi connu comme Judah ben Isaac Sire Leon (1166-1224)33. 29Parmi les trente-neuf juifs arrivés à Paris en 1204, dix-huit sont cités nommément dans un cartulaire31 : Brunus, filius Bonevite, Rothomagi ; Diex le Saut, [de] Arces ; Bonevie de Caudebec ; Abraham de Mostervillari ; Judas filius, de Longavilla, et Judas gener ; Deus le Croisse dortem, de Pontellomari ; Jacob de Bonavilla super [T]oquam ; Jacob [de] Lisies ; Morellus de Falesia ; Dex le Croisse, de Cadomo ; Joceus Doan, de Burgonn. 45Les noms masculins sont tous bibliques à l’exception de Parigorf, seul nom à consonance non hébraïque sur une inscription funéraire masculine. ), L’art juif au Moyen Âge, Paris, Berg, p. 129-134. Toutefois, on ne peut totalement exclure la possibilité que cela ait pu être un shin (ש, s ou sh) brisé, ce qui rendrait envisageable la lecture des deux noms. 35Les prémices de cette étude ont déjà suscité de nombreuses réflexions. 30 Extrait d’un texte des Prophètes lu le shabbat à l’issue de la lecture de la Torah. 166v), « Je suis Abraham bar Jacob, que son âme repose en paix. 22Selon Jean-Pierre Caillet, durant le haut Moyen Âge, le cimetière juif était situé au pied de la Montagne Sainte-Geneviève. 61En 1204, Aries, un juif normand, s’installe à Paris ; la consonance de son prénom rappelle celle du prénom hébreu Aryeh qui signifie “lion”, d’où sans doute le prénom Lyon en français attesté à cinq reprises dans les rôles de la taille. Sur 79 noms masculins, les plus fréquents sont, dans l’ordre, Isaac (37), Joseph (30) et Jacob (27), suivis par Salomon et Samuel (19) avant Judah, Abraham et Haïm (17). 34 Notice 75 de l’inventaire de Gérard Nahon (28 dans notre tableau infra). Four and a half of the six million Jews murdered by the Nazis and their accomplices are commemorated here. Paix, Fig. nowak nowakowska nowakowski nowalipski nower. Tout au long de Baruch et Burley tourné vers Borisov et la vie – à Lviv. Au Moyen Âge, on peut trouver Sarre pour Sarah, Mosse/Moussé pour Moshe ou encore Manessier pour Manasseh, Vivant pour Ḥayyim. Méir et Abraham figurent trois fois, Aaron, Eléazar, Mardochée, Moïse et Pinhas, à deux reprises, les autres prénoms une seule fois. Courriel :editions.archivesnationales@culture.gouv.fr, URL :http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr, Adresse : 59, rue Guynemer 90001 - 93383 Pierrefitte-sur-Seine France. Peut-être faudrait-il comparer leurs noms avec ceux portés par les chrétiens du nord de la France à partir de la documentation administrative contemporaine, privée ou publique. Sarah, fille du rabbin Patrone ou Patrona Yehudah, décédée à Strasbourg en 1303, est qualifiée de ḥaverah, “compagne”. La plupart des inscriptions retrouvées dans l’hexagone se trouvent plutôt dans la partie méridionale : Avignon (ive siècle), Auch (viie-viiie siècle), Bordeaux (vie siècle ?) Le terrain se situait alors dans le jardin de Louis de Beaumont de la Forêt (Arch. Elles portent une épitaphe relativement brève de dix lignes au maximum, dont la provenance est connue et bien circonscrite dans le périmètre parisien22. —, 1980, « L’épigraphie », in : Blumenkranz Bernhard (dir. Cf. De fait, les juifs se conforment souvent à l’usage de noms locaux contemporains comme Justus, Asterius, Paregorius, Julia, Aurelia ou Dulciorella6. Que son âme soit liée au faisceau des vivants. Ces résultats viennent étayer le témoignage de Benjamin de Tudèle qui, en 1173, voyait une communauté tournée vers l’étude, ce qui semble encore se vérifier au xiiie siècle46. Mais selon certains témoignages, le même homme est identifié par son nom hébreu ainsi que par son nom ou surnom en langue vernaculaire, résultant parfois d’une traduction du nom hébreu. Les noms des hommes sont parfois précédés, selon le rang du défunt, des mots rav ou rabbi “rabbin”, ḥakham “érudit” ou encore ḥaver “compagnon [d’étude]” ; ces précisions semblent plutôt insister sur des titres honorifiques. Forts de leur suprématie économique et intellectuelle, les originaires des provinces de langue castillane (Léon, Castille, Aragon, Andalousie) imposèrent l’usage de celle-ci, non seule¬ ment aux Séfaradim catalans, majorquins et portugais, mais également aux immigré… Faisant référence à des éléments du mobilier du Temple de Jérusalem qui sont aussi des symboles d’attente eschatologique – chandelier à sept branches (menorah), branche de palme (lulav), cédrat (etrog), corne de bélier (shofar) –, ils figurent fréquemment sur les pierres tombales juives antiques (Frey 1936, fol. (Nahon 1986, p. 116), Rabbin Samuel, (fils du ?) 4 J’ai choisi de transcrire le צ par ts, conformément à sa prononciation (habituellement ẓ selon les normes phonétiques) ; ה par h (j’écrirai donc Judah et non Judas) ; ח par ḥ ; י par y ; א par ‘ et ע par c. 5 Les sacra du judaïsme sont fixés depuis le iiie siècle. Longpérier Adrien de, 1884, « Inscriptions de la France du ve au xviiie s. », Journal des savants, p. 103-131. « A ceux-là, je donnerai dans ma maison et dans mes murs un monument et un nom ("Yad Vashem")... qui jamais ne sera effacé. , Baltimore/Londres, Johns Hopkins University Press. Les toponymes juifs sont nombreux en France et témoignent de plus de 2000 ans d'histoire des Juifs en France.Beaucoup notamment rappellent la présence des Juifs avant leur expulsion du royaume au XIV e siècle.D'autres rappellent les communautés qui ont perduré en Alsace ou en Avignon et en Comtat-Venaissin jusqu'au début du XX e siècle. Jean Guérout suppose qu’elle aurait été établie dans le cadre d’une transaction entre le roi et la municipalité, qui souhaitait obtenir le rachat d’une maltôte levée ces années-là49. Aboudaram. 22 Sur les cimetières juifs parisiens, voir Caillet 1988, p. 129-134 ; Nahon 1986, p. 47-48 ; Nahon 1978, p. 143-156 ; Roblin 1952, p. 7-19, texte p. 11-13. 3) nous sont parvenues. Ainsi, « Priscus, familier de Chilpéric » est un nom latin, alors que « Manessier de Vesoul » garde son nom hébreu transcrit en caractères latins et adapté sans doute à la prononciation locale. budner buksner buŁka bundman burduk byalastocki bynger bzezyna cadkiewicz cale caluwicz cegielski celkowski centner liste des noms de famille juifs de kutno 1808-1942 ceplinski chabuz chaje chaler chatan chayner cheftman chelminski chimel chmielewska chody chol chrapek chrayck chujka cichy cimberknopf cohen cudkiewicz cwajbaum cwange cwiklinski cygler cymberknopf cymperknop cytron … Gross Henri, 1969, Gallia Judaica. Mais ils se plient aussi aux tendances de leur époque et cela est particulièrement perceptible dans l’onomastique féminine. La dernière colonne du tableau signale l’existence (O), ou non (N), d’occurrences, chez les chrétiens, des noms portés par les juifs de la liste. Carte de l’habitat juif parisien, xii, « Ceci est la stèle deRabbi Jacob, fils du rabbinHaïm qui s’en futde la péricope, « Je suis Abraham bar Jacob, que son âme repose en paix. L'Espagne a publié la première liste de noms qui sera utilisée pour donner la citoyenneté aux juifs séfarades. rabbin Elia (? nusonowicz nusson nysson oelbaum ofenbach. 18La précision « hors de Paris » pourrait indiquer que « Joseph le Roi » travaillait à l’extérieur de Paris ou bien qu’il venait d’ailleurs. 2L’épigraphie hébraïque de la France médiévale concerne principalement les inscriptions funéraires. 16 Adler 1907, p. 81 ; Baratier 1734, p. 246-247. Hongrie : noms Juifs des Archives Sionistes Centrales Gratuit; Immigrants juifs du « Biria », Israël, 1946 Gratuit; Immigration clandestine de l’Europe sous domination nazie, Palestine, 1938 à 1945 (USHMM) Index gratuit; Index des noms des Livres de souvenir de JewishGen Gratuit 11 À Paris, toutes les stèles parisiennes ont été réunies au Musée d’art et d’histoire du judaïsme [MAHJ]. La première, récurrente, surgit à la lecture d’une pierre endommagée. En 1173, le voyageur Benjamin de Tudèle fait la description d’une communauté très dynamique. … shena[t] a[lef] […] c[ayin] t[et], 8. y(od) g(uimel) li-frat t(tav)379. t(ehe) n(ishmatah) b-(tsror) h(a-ḥayyim), Traduction1. 55Dans ces documents administratifs, les juifs ne sont souvent identifiés comme tels que parce qu’ils sont prélevés les derniers et dans des rues où ils vivent en majorité. 7 et 8). Cette étude consacrée aux noms des juifs de Paris s’appuie sur, et complète, l’ouvrage de Gérard Nahon intitulé Inscriptions hébraïques et juives de France médiévale, publié à Paris en 1986. 141-142 ; Nahon 1986, n. 9), Vend à l’église de Saint Victor ½ arpent de terre sis au Chardonnet, Propriétaire de deux maisons sises rue de la Huchette avec son frère, Acquises plus tard à Philippe le Convers qui les vend au roi Philippe III pour 120 livres en 1284 (Arch. Olszowy-Schlanger Judith, 2016, Hebrew and Hebrew-Latin Documents from Medieval England: A Diplomatic and Palaeographical Study, Louvain, Brepols. 49À Paris, le prénom Joseph était visiblement moins prisé que dans le reste de la France, tandis que Yehiel, Mardochée, Samson y étaient plus fréquents. Les responsa rabbiniques sont une bonne source d’information sur la double identité des juifs médiévaux. Plus rares sont Aaron, Israël, Josué, qui n’apparaissent que quatre fois ; Esdras, Ezéchias et Nathan, trois fois, ou encore Asher, Benjamin, Bonnefoy, Eléazar, Ezéchiel, Gershom, Makhir, Nathanael, Natronay, Oshayan, Rehavya, Sion et Yaqar, deux fois. Frey Jean-Baptiste, 1936, Corpus inscriptionum judaicarum, vol. 8. 2). Abouab. Propriétaire de deux maisons sises rue de la Huchette appartenant à Benoît et Cressant Morin, les vend au roi Philippe III, pour 120 livres en 1284, « Du coing devant Saint André des arz en venant par l’abrevoër au comte de Macon le renc devers la rue de la Herpe et en allant tout le renc parmi la rue de laz Huchette jusques a Petit Pont » (note 17), Usurière« 6 sols parisis sous la rubrique » / 6 s. parisis, « dans la grant rue Saint Beneoit, à commencer au bout par devers Saint Jacques, en venant tout contreval jusques au coing devant Saint Matelin » (note 18). On retrouve son nom aux. Les rôles de la taille de 1296 et 1297 permettent de suivre les mouvements de cette population et de constater que plus un juif n’est recensé sur la rive gauche en 129650. À la ligne 4, pas de signe d’abréviation accompagnant le resh (ר) signalant la contraction du mot rabbi (רבי) qui a la même fonction, c’est-à-dire insister sur la personnalité éminente du père de Floriah. בת מרירם, Parygorph (?) Cliquez ici pour consulter la liste des prénoms féminins juifs . Pour finir, il faut remarquer qu’une femme est médecin (Sarre la mirgesse) pour trois hommes (mire), dont l’un est originaire d’Acre (1292).