Les combats éclatèrent également en Mésopotamie lorsque les Britanniques débarquèrent dans le golfe Persique pour prendre le contrôle des installations pétrolières de la région[23]. Les attaques en direction du canal de Suez[169] échouèrent néanmoins à l'été 1916 en raison d'une logistique insuffisante et ce revers marqua le début de la campagne du Sinaï et de la Palestine[170]. The fleets of England and France have bombarded the straits of the Dardanelles, and the British fleet has shelled the harbor of Akbah on the Red Sea. Ce regroupement des troupes alliées repoussa l'organisation des débarquements à la fin du mois d'avril et ce délai permit aux Ottomans de renforcer leurs positions[52]. Les Dardanelles et la Thrace (à g.), le Bosphore. Asquith mit en place une commission d'enquête[181] pour déterminer les causes de l'échec de l'expédition ; plusieurs rapports furent publiés entre 1917 et 1919 et pointèrent le manque de préparation de l'opération et une certaine incompétence des officiers supérieurs[1]. La péninsule de Gallipoli forme la partie nord du détroit des Dardanelles reliant la mer Égée à la mer de Marmara. L'amiral John Fisher démissionna en mai après de violents désaccords avec Churchill au sujet de la conduite de la bataille. Les Ottomans planifièrent une offensive contre l'Égypte britannique au début de l'année 1915 pour occuper le canal de Suez et couper les liens entre le Royaume-Uni et ses colonies indiennes[24]. Cet épisode fut suivi par une tempête de neige et les gelures firent de nombreuses victimes[143]. Les stratèges alliés n'envisageaient pas que les débarquements pussent se faire sous le feu des Ottomans et aucun entraînement en ce sens ne fut entrepris. Le nouveau régime lança de nombreuses réformes afin de moderniser l'économie et l'administration de l'Empire. Ces qualités d'endurance, de courage, d'ingéniosité, de jovialité et de fraternité ont été regroupées au sein du concept d'ANZAC spirit (« esprit ANZAC »)[198]. Aucune arme chimique ne fut utilisée à Gallipoli même si Alliés envisagèrent d'y faire appel et en transportèrent sur place ; ces munitions chimiques furent par la suite utilisées contre les Ottomans lors des seconde et troisième batailles de Gaza en 1917[189]. La nécessité même de la campagne reste un sujet de débat[71] entre ceux estimant que les Alliés auraient dû concentrer tous leurs efforts sur le front de l'Ouest et ceux jugeant qu'il était judicieux d'attaquer le « ventre mou » de l'Allemagne formé par ses alliés au sud-est[160]. Le temps que vous mourriez, d'autres troupes et commandants pourront arriver et prendre vos places[77] ». Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les troupes entamèrent un repli organisé sous la protection de l'artillerie navale. La combativité des défenseurs était également sous-estimée par les Alliés[53] et cette nonchalance initiale fut illustrée par un dépliant distribué aux troupes australiennes et britanniques en Égypte qui indiquait : « De manière générale, les soldats turcs manifestent leur volonté de se rendre en tenant leur fusil à l'envers et en agitant des vêtements ou des haillons de toutes les couleurs. La péninsule de Gallipoli accueille 31 cimetières administrés par la Commonwealth War Graves Commission (CWGC) responsable du développement et de l'entretien des cimetières de tout le Commonwealth. Expédition franco-britannique entreprise, en avril 1915, dans le dessein de remonter les Détroits jusqu'à Constantinople pour forcer la Turquie à sortir de la guerre et pour communiquer avec la Russie. Au début du XXe siècle, l'Empire ottoman était surnommé l'« homme malade de l'Europe »[5] en raison de son instabilité politique, des revers militaires et des tensions sociales liées à un siècle de déclin. Elle est étonnante d’intelligence et de bravoure.” Oui, c’est toujours ce même tranquille stoïcisme, cette totale absence de plainte. Le HMS E14[109] traversa pour la troisième fois les Dardanelles le 21 juillet malgré le filet anti-sous-marin posé par les Ottomans[116]. Aucune vaine dialectique, au-cune fanfare creuse ne sauraient plus en couvrir l'évi-dence et la portée. Deux autres furent regroupées à Bolayır (en) au nord de la péninsule pour protéger les lignes de communication et de ravitaillement[63]. Au nord-est, la brigade d'infanterie néo-zélandaise progressa avec difficulté mais ne parvint pas à atteindre son objectif qui était le sommet de Chunuk Bair. Le nombre de victimes durant la bataille des Dardanelles varie selon les sources mais il est estimé qu'à son terme, elle avait coûté la vie à plus de 100 000 hommes dont entre 56 000 et 68 000 Ottomans et environ 53 000 Britanniques et Français[4]. Les forces alliées furent accusées d'avoir bombardé des hôpitaux et des navires-hôpitaux ottomans à plusieurs occasions. Morpain et Antoine Le Poupet* de La Boularderie furent les seuls à vouloir prendre l'offensive afin d'empêcher le débarquement ennemi à la baie de Gabarus, lequel eut lieu le 11 mai. Les Ottomans refusèrent d'expulser les missions allemandes comme le demandaient les Alliés et ils entrèrent officiellement en guerre aux côtés des Empires centraux le 31 octobre[20],[19] ; la Russie déclara la guerre à l'Empire le 2 novembre. Mais elles ne parviennent pas à déborder les Ottomans et doivent finalement réembarquer en janvier 1916. Pour pouvoir ravitailler cette dernière, le contrôle des Détroits était indispensable mais une tentative alliée pour traverser les Dardanelles échoua le 18 mars en raison des mines qui y avaient été posées. Ayant tiré les leçons de ce qui s'était passé au nord, les forces ottomanes s'intéressèrent à tout ce qui pouvait laisser penser à une évacuation[148]. Les commandants allemands et ottomans débattirent de la meilleure tactique défensive et tous s'accordèrent sur le fait qu'il était nécessaire de garder le contrôle des hauteurs surplombant le détroit. Après cette bataille, le front se stabilisa du fait de l'épuisement des deux belligérants. Après avoir disposé des mines et piégé leurs tranchées, les soldats reculèrent de 8 km jusqu'à la plage où des pontons improvisés avaient été construits[148],[152]. L'emplacement des futurs débarquements alliés et donc la disposition des défenses ottomanes faisaient néanmoins débat. Le débarquement du 25 avril reste célébré chaque année dans les deux pays et porte le nom de journée de l'ANZAC. Dans le même temps, les unités déjà sur place attaqueraient en direction du nord-est dans le secteur le moins défendu du dispositif ottoman[124]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Des troupes françaises et britanniques, principalement venues des colonies, débarquent à Gallipoli le 25 avril 1915. Les Ottomans alignaient quant à eux une vingtaine d'appareils dont huit était stationnés à Çanakkale. Sur les deux plages, les Ottomans occupaient de solides positions défensives et infligèrent de lourdes pertes aux assaillants. Le Pays de France - numéro 94 - 3 août 1916 - page 17.jpg 2,160 × 2,856; 1.03 MB. Les premières attaques de la Luftwaffe prennent l'aviation soviétique au dépourvu, détruisant de nombreux appareils au sol12. L'offensive des Dardanelles (bataille de Gallipoli, mars 1915 - janvier 1916) Tenir les positions à l'ouest et battre rapidement les Russes à l'est pour les Allemands; percer le front en France pour les Alliés et ouvrir un second front dans les Dardanelles. Prévus pour le 23 avril et repoussés de deux jours en raison du mauvais temps[70], les débarquements devaient être réalisés sur six plages dans la péninsule. Commandés par Godley, les Alliés envisageaient de débarquer deux nouvelles divisions d'infanterie du IXe corps britannique[123] dans la baie de Suvla à 5 km au nord de la baie ANZAC[124]. Plus tard dans le mois, le premier lord de l'Amirauté, Winston Churchill présenta un projet d'attaque navale contre les Dardanelles fondé sur des rapports erronés sur les défenses ottomanes. Les Britanniques parvinrent à prendre le contrôle des plages « V » et « W » au prix de pertes s'élevant à plus de 60 % des effectifs engagés. Ces forces furent regroupées au sein du corps d'armée australien et néo-zélandais (ANZAC) composée des unités de volontaires de la 1re division australienne (en) et de la division d'Australie et de Nouvelle-Zélande. L'arrivée de l'automne et de l'hiver apporta un répit aux soldats souffrant de la chaleur mais le froid entraîna également des milliers de cas de gelures[137]. Le 6 août, les Alliés débarquèrent dans la baie de Suvla au nord mais ils ne parvinrent pas non plus à atteindre les hauteurs dominant le détroit au milieu de la péninsule et ce secteur se couvrit également de tranchées. Une nouvelle expérience du manuel numérique avec des fonctionnalités innovantes et un accompagnement sur mesure. Les Dardanelles affectèrent l'autorité d'Asquith et il fut remplacé en décembre 1916 par le libéral David Lloyd George. De la même manière, les troupes alliées dans la baie ANZAC ne faisaient parfois aucun bruit pendant plus d'une heure ; cela poussait les Ottomans intrigués à sortir de leurs tranchées pour inspecter les lignes adverses et ils étaient alors pris pour cibles[147]. Le 2 août, le gouvernement britannique réquisitionna deux cuirassés, le Sultan Osman I et le Reşadiye, construits par les chantiers navals britanniques pour le compte de l'Empire ottoman ; cela affaiblit les partisans du Royaume-Uni à Constantinople malgré les propositions d'indemnisation si l'Empire restait neutre[14]. Les conditions sanitaires furent particulièrement difficiles et de nombreux soldats souffrirent de typhoïde et de dysenterie. L'histoire de quelques jeunes engagés US qui se retrouvent sur le front des Ardennes en hiver 44. Le commandant britannique Frederick Stopford se montra cependant peu entreprenant et la progression alliée se limita aux plages. Cet échec eut des conséquences dramatiques car l'unité devait prendre à revers les positions ottomanes tandis que la 3e brigade de cavalerie légère australienne devait mener un assaut frontal contre ces mêmes tranchées[128]. Première Guerre mondiale Bataille des Dardanelles La bataille des Dardanelles, également appelée bataille de Gallipoli (ou campagne des Dardanelles, ou campagne de Gallipoli), est un affrontement de la Première Guerre mondiale qui opposa l'Empire ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l'actuelle Turquie du 25 avril 1915 au 9 janvier 1916. La faction pro-britannique était alors isolée du fait de l'absence de l'ambassadeur britannique[11]. Large scale war map showing scene of operations by the allied armies in Flanders (5008010).jpg 3,721 × 5,000; 3.24 MB. La journée de l'ANZAC reste la commémoration militaire la plus importante en Australie et en Nouvelle-Zélande où elle surpasse le jour du Souvenir du 11 novembre[201]. L'opération avait également pour objectif de pousser la Bulgarie et la Grèce, deux anciennes possessions ottomanes, à rejoindre le camp des Alliés[30]. Établissements, libraires, particuliers : commandez vos manuels papier et numériques. C’est donc en toute confiance que nous avons rejoint la capitale de la Picardie. L'Empire était cependant neutre et la convention de Londres signée en 1841 interdisait tout passage de navires de guerre dans les Dardanelles[15] ; en autorisant l'entrée des navires allemands, ces derniers confirmaient leurs liens avec l'Allemagne[6]. Les baies ANZAC et de Suvla furent les premières à être évacuées et les dernières troupes partirent à l'aube du 20 décembre. La situation dans le ciel fut également rééquilibrée par l'arrivée d'appareils modernes[140]. L’abandon des Dardanelles amena une dispersion des forces militaires interalliées qui dépassa considérablement tout ce que ses plus ardents défenseurs avaient jamais imaginé. Son souvenir restera pour nous un exemple de courage et de bravoure. A ces fantassins se joignent les cavaliers du 85e régiment de marche des chasseurs d'Afrique. En Turquie, la bataille est étroitement liée à l'émergence de Mustafa Kemal qui devint le premier président de la république de Turquie en 1923[204]. L'impossibilité de la guerre de mouvement poussa les deux camps à créer des tranchées qui s'étendirent rapidement de la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse[26]. La bataille des Dardanelles, également appelée bataille de Gallipoli (ou campagne des Dardanelles, ou campagne de Gallipoli ), est un affrontement de la Première Guerre mondiale qui opposa l' Empire ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l'actuelle Turquie du 18 mars 1915 au 9 janvier 1916 . Avec l'appui de cette dernière et de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie envahit la Serbie et un nouveau front se forma au nord de la Grèce. Le 23 août, après l'échec des attaques contre les hauteurs séparant les deux plages, Hamilton se résolut à adopter une stratégie défensive. Certains officiers comme le commodore Roger Keyes du HMS Queen Elizabeth estimaient que la victoire était toute proche car les batteries ottomanes n'avaient presque plus de munitions mais de Robeck, John Fisher et d'autres commandants estimèrent à l'inverse que les tentatives navales pour prendre le contrôle des détroits nécessiteraient des pertes inacceptables[43],[38],[44]. L'offensive austro-germano-bulgare contre la Serbie.jpg 912 × 960; 230 KB. L’expédition des Dardanelles est décrite sur un carnet qui a été visé par son lieutenant et dont voici le texte. Le 17 août, Hamilton avait demandé 95 000 hommes supplémentaires mais les Français avaient annoncé qu'ils planifiaient une offensive en France pour l'automne. L'hiver et la fatigue des premiers combats stoppent tout mouvement. Liman von Sanders regroupa ses forces et lança une attaque contre les Britanniques le 7 janvier ; l'assaut fut néanmoins facilement repoussé[151]. A Gallipoli, cent ans après l'offensive des alliés, les signes de la guerre sont bien présents, et à flanc de colline, les mots d'un poème se font messagers de la grande Histoire. Sur cette dernière, les Alliés ne rencontrèrent presque pas de résistance et des reconnaissances furent menées dans l'intérieur des terres sans plus d'opposition. L'impact de la bataille est directement abordé dans le film australien La Promesse d'une vie (The Water Diviner) réalisé par Russell Crowe et sorti en 2014. Cependant, tant que la flotte britannique demeurait au large des Dardanelles, la force principale turque restait immobilisée et paralysée. Revenus sur leurs positions, les belligérants reprirent leurs escarmouches et continuèrent à renforcer leurs réseaux de tranchées[105]. Le 19 mai, 42 000 Ottomans lancèrent une offensive contre la baie ANZAC pour « rejeter à la mer » les 17 000 Australiens et Néo-Zélandais qui s'y trouvaient[83],[101]. Tant que l'Empire restait neutre, la Russie pouvait être ravitaillée par la mer Noire mais le détroit fut fermé et miné par les Ottomans en novembre[6],[28]. Pour une raison inconnue, le sous-marin AE2 commença à faire surface de manière incontrôlée le 30 avril à proximité du torpilleur Sultanhisar[85]. Au moment de cette attaque, les Alliés disposaient d'une quarantaine d'appareils notamment des Nieuport 10 basés sur les îles d'Imbros et de Tenedos. À 14 h, un compte-rendu du quartier-général ottoman rapporta que « toutes les lignes téléphoniques ont été coupées, toutes les communications avec les forts sont interrompues, certains canons ont été touchés… en conséquence, les tirs d'artillerie des défenses ont été sévèrement réduits[39] ». Les Ottomans disposaient ainsi de positions en surplomb des forces alliées confinées aux plages[56]. Herbert Kitchener avait ordonné que tous les besoins aériens soient assurés par le Royal Naval Air Service (RNAS) et les Alliés déployèrent des hydravions et d'autres appareils sur l'île grecque de Ténédos[82]. Malgré quelques succès contre les Français, les attaquants subirent de lourdes pertes et furent repoussés sur les autres secteurs[90]. Von Sanders mit l'accent sur l'amélioration des réseaux terrestres et maritimes pour pouvoir déplacer rapidement ses forces sur les fronts en difficulté mais cette stratégie était critiquée par les commandants ottomans qui estimaient que leurs unités étaient trop dispersées et ne pourraient pas contenir les Alliés avant l'arrivée des renforts[65]. Le succès du sous-marin australien fut l'un des facteurs qui le firent changer d'avis et la nouvelle fut relayée aux troupes pour remonter leur moral[84]. Le 25 avril 1915, un corps expéditionnaire franco-britannique débarque sur la presqu'île de Gallipoli (Canakale en turc), à l'entrée du détroit des Dardanelles, en Turquie. La dernière modification de cette page a été faite le 5 novembre 2020 à 01:27. L'impasse de la situation et l'entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés des Empires centraux poussèrent les Alliés à évacuer leurs positions en décembre 1915 et en janvier 1916 et les unités furent redéployées en Égypte ou sur le front de Salonique en Grèce. Lorsque les Alliés reprirent leur offensive (en) le 28 avril, les Ottomans y avaient redéployé un bataillon du 25e régiment et parvinrent à repousser toutes les attaques[75]. De haut en bas et de gauche à droite : officiers ottomans dont, « toutes les lignes téléphoniques ont été coupées, toutes les communications avec les forts sont interrompues, certains canons ont été touchés… en conséquence, les tirs d'artillerie des défenses ont été sévèrement réduits, « De manière générale, les soldats turcs manifestent leur volonté de se rendre en tenant leur fusil à l'envers et en agitant des vêtements ou des haillons de toutes les couleurs. En septembre, la mission navale britannique à Constantinople créée en 1912 par l'amiral Arthur Limpus (en) fut rappelée du fait de l'entrée en guerre, apparemment imminente, de l'Empire ottoman ; le commandement de la marine ottomane fut transmis au contre-amiral Wilhelm Souchon de la marine allemande[16],[17]. Les préparations de l'opération navale commencèrent immédiatement pour soulager les Russes en obligeant les Ottomans à redéployer leurs forces dans les Dardanelles[31]. Près de 1 600 véhicules furent néanmoins laissés sur place même s'ils furent sabotés pour éviter que les Ottomans ne puissent les réutiliser[153]. Malgré le revers néo-zélandais, l'attaque fut maintenue ; du fait du manque de coordination entre l'artillerie et l'infanterie, du terrain difficile et des solides positions ottomanes, les pertes australiennes s'élevèrent à 372 hommes sur un effectif de 600[129]. Durant les huit premières heures de guerre, cette dernière perd 1 800 avions de combats sur les 5 552 dont elle disposait. Frustré par la mobilité des batteries ottomanes qui échappaient aux bombardements alliés et menaçaient les dragueurs de mines, Churchill poussa le commandant de la flotte, l'amiral Sackville Carden, à accroître la pression[36]. À la suite de cet incident diplomatique, le gouvernement allemand offrit deux croiseurs en remplacement, le SMS Goeben et le SMS Breslau, pour accroître son influence. Cette avancée marqua néanmoins la fin des offensives britanniques sur le front du cap Helles et leur attention se concentra au nord autour de la baie ANZAC. D'emblée, l'opération se révèle difficile à organiser. Plusieurs mémoriaux et cimetières ont été construits sur la côte asiatique soulignant l'importance donnée par l'historiographie turque à la victoire navale du 18 mars par rapport aux combats terrestres dans la péninsule[196]. Mustafa Kemal, alors lieutenant-colonel de 34 ans, fin connaisseur de la péninsule de Gallipoli où il avait combattu les Bulgares durant les guerres balkaniques[59], considérait que le cap Helles formant l'extrémité sud de la péninsule et Gaba Tepe sur la côte ouest de la péninsule étaient les emplacements les plus probables pour un débarquement[60]. La géographie joua également un rôle décisif dans cette défaite car les Alliés furent incapables de contrôler les hauteurs de la péninsule. Les stocks de munitions alliés, en particulier ceux de l'artillerie, étaient presque épuisés et les deux camps profitèrent de l'accalmie pour se réapprovisionner et étendre leurs réseaux de tranchées[97]. Mai 1915.png … L'optimisme ottoman généré par la victoire des Dardanelles disparut alors que les Britanniques prenaient l'initiative au Moyen-Orient et la conservaient jusqu'à la fin de la guerre[171],[172]. La situation était similaire à l'est et le front s'était figé sur une ligne allant de la mer Baltique à la mer Noire. Avec le soutien de l'artillerie navale, les Alliés parvinrent à tenir tête aux assaillants durant la nuit. Pris pour cible par les batteries côtières, il fut abandonné et sabordé par son équipage[117]. Le statu quo était néanmoins intenable ; le 26 novembre, un violent orage de trois jours provoqua des glissements de terrains qui détruisirent les tranchées et ensevelirent les soldats. Les appareils alliés réalisèrent un plus grand nombre de patrouilles et le U-21 décida de quitter la zone. Les Néo-Zélandais tinrent leurs positions près de Chunuk Bair pendant deux jours malgré des pertes de 90 %[131], jusqu'à l'arrivée de deux bataillons britanniques. Pourtant, à l’arrière, les « stratèges » sont bien décidés à… poursuivre l’offensive. L'arrivée de renforts permit une reprise de l'offensive le 7 mai mais les défenses ottomanes restèrent infranchissables et les Alliés ne progressèrent que de quelques centaines de mètres au prix de lourdes pertes[96]. Les Dardanelles sont l’un des plus grands échecs de l’Entente durant la Grande Guerre. À la fin de la bataille des Dardanelles, la marine ottomane avait complètement cessé d'opérer dans la zone tandis que les activités civiles furent fortement réduites, ce qui affecta la logistique et le ravitaillement des troupes à Gallipoli[162]. 1915 - L’offensive des Dardanelles. L'impasse sur le front du cap Helles poussa à Hamilton à planifier une nouvelle offensive au nord pour prendre le contrôle des hauteurs situées au milieu de la péninsule[120]. Même si le débarquement au cap Helles se déroulait comme convenu, celui dans la baie ANZAC rencontrait de plus grandes difficultés et le commandant de l'ANZAC, William Birdwood, envisagea d'évacuer ses forces[84]. Harvey Broadbent estime que la campagne fut une « affaire serrée » se soldant finalement une défaite alliée[154] tandis que Les Carlyon considère qu'elle n'eut pas d'impact sur le cours de la guerre[155]. Le détroit des Dardanelles, défendu par des dizaines de forts répartis sur les deux rives, est si étroit entre 1 km et 4 km que les navires se trouvent immédiatement à portée de l'artillerie turque. Tous les hommes de l'unité furent tués ou blessés et en signe de respect, l'armée turque ne compte plus aucun 57e régiment[77]. D'autres opérations de diversion furent menées par la Royal Naval Division dont celle réalisée en solitaire par le futur général néo-zélandais Bernard Freyberg qui rejoignit à la nage la côte du golfe de Saros au nord de la péninsule pour y allumer des fumigènes sous le feu des Ottomans ; un acte de bravoure qui lui valut de recevoir l'ordre du Service distingué[73]. La bataille des Dardanelles, également appelée bataille de Gallipoli (ou campagne des Dardanelles, ou campagne de Gallipoli), est un affrontement de la Première Guerre mondiale qui opposa l'Empire ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l'actuelle Turquie du 18 mars 1915 au 9 janvier 1916. Vos manuels numériques enrichis, disponibles sans connexion internet et sur toutes les plateformes. Le front avança d'un kilomètre mais les pertes avaient à nouveau été élevées et les Ottomans lancèrent plusieurs contre-attaques entre le 1er et le 5 juillet sans pouvoir reprendre le terrain perdu[115]. Les succès du HMAS AE2 démontrèrent néanmoins qu'il était possible pour les sous-marins de traverser les Dardanelles et l'envoi de submersibles dans la mer de Marmara entrava fortement les opérations de transport et de ravitaillement des Ottomans[85]. Le terrain difficile, l'impréparation alliée et la forte résistance ottomane provoquèrent rapidement l'enlisement du front et les tentatives des deux camps pour débloquer la situation se soldèrent par de sanglants revers. Le Royaume-Uni et la France déclarèrent à leur tour la guerre à l'Empire le 5 novembre et les Ottomans passèrent à l'offensive dans le Caucase à la fin du mois[22]. Les Ottomans étaient néanmoins trop peu nombreux pour pouvoir repousser les assaillants mais ils infligèrent de lourdes pertes et limitèrent la progression alliée à la côte. Les Ottomans atteignirent les plages peu après l'aube[151]. Churchill voulait redéployer en Méditerranée les cuirassés obsolètes ne pouvant opérer contre la Hochseeflotte allemande afin d'organiser une opération navale suivie d'un débarquement limité. Cette offensive est longue et meurtrière, et la guerre s'enlise comme en Europe. L’image est sous‑titrée : « Le grand danger de la guerre navale : marins tentant de retirer les mines des Dardanelles sous les bombardements turcs. L'une des conditions posées par les conservateurs était la démission de Churchill de son poste de premier lord de l'Amirauté[179] ; ce dernier s'exécuta et il commanda par la suite un bataillon d'infanterie écossais sur le front de l'Ouest en 1916[179],[180]. À l'inverse, Peter Hart avance que les forces ottomanes « empêchèrent les Alliés d'atteindre leurs objectifs avec une relative facilité[148] » tandis que Philip Haythornthwaite qualifie la bataille de « désastre pour les Alliés »[156]. Ces derniers réalisèrent des missions de reconnaissance[83] mais leur nombre était insuffisant pour répondre aux besoins des services de renseignement[56],[83]. Un seul officier dublinois survécut à l'attaque[79] et finalement, seulement onze soldats de cette unité sortirent sans blessures de la campagne de Gallipoli sur un effectif de 1 012 hommes[80]. Liman von Sanders, considérant la baie de Besika sur la côte asiatique au sud du détroit comme le terrain le plus favorable à un débarquement et le plus propice aux attaques contre les principales batteries ottomanes protégeant le détroit, déploya deux divisions dans la baie[62]. Pour l'historien Russell Weigley, son analyse avant la Seconde Guerre mondiale fit naître la « croyance partagée par la plupart des forces armées du monde » selon laquelle des débarquements n'avaient aucune chance contre des défenses modernes. Il n'y a pas de tirailleurs musulmans, l'état-major sait que le Sultan, en tant que Calife et commandeur des croyants, a lancé un appel à la Guerre Sainte et il s'agit d'éviter des risques de mutinerie. Du côté ottoman, la bataille représenta une grande victoire qui renforça le moral des troupes à présent confiantes dans leur capacité à vaincre les Alliés[159]. Les chansons And the Band Played Waltzing Matilda d'Eric Bogle et Cliffs of Gallipoli[207] de Sabaton évoquent également la bataille et ses conséquences. Le repli allié renforça le moral des Ottomans[45] et le jour fut par la suite célébré en Turquie comme une grande victoire[46]. Entre avril et décembre 1915, neuf sous-marins britanniques et quatre submersibles français coulèrent un cuirassé, un destroyer, cinq canonnières, 11 navires de transport, 44 navires de ravitaillement et 148 voiliers ; sur ces 13 sous-marins, huit furent détruits ou perdus dans la mer de Marmara ou lors de la traversée des Dardanelles[161]. L'offensive des Dardanelles (1915) Fin 1914, pour créer un second front, Winston Churchill, premier Lord de l'amirauté britannique, propose un plan d'offensive contre Istanbul, capitale de l'empire Ottoman. À la suite de l'évacuation de Gallipoli, Hamilton et Stopford furent limogés mais Hunter-Weston resta à la tête du VIIIe corps britannique et le commanda durant la bataille de la Somme en 1916[163],[164]. Le 27 octobre, les deux croiseurs de la marine ottomane Yavuz Sultan Selim et Midilli (antérieurement le Breslau et le Goeben) entrèrent en mer Noire, bombardèrent le port russe d'Odessa et coulèrent plusieurs navires[19]. Malgré ces difficultés, l'évacuation fut la partie la mieux exécutée de toute la campagne alliée[144],[145]. Première Guerre mondiale, le front ouest est paralysé dans une « guerre de positions » dite des tranchées qui cause d’innombrables victimes sans qu’aucun des deux camps ne l’emporte. Deux jours plus tard, une importante escadre anglo-française menée par le cuirassé HMS Queen Elizabeth commença à pilonner les positions ottomanes sur la côte. En Turquie également, la bataille est restée gravée dans l'imaginaire collectif comme un des éléments fondateurs du pays ; les combats terrestres ont néanmoins été occultés par la bataille navale de mars 1915 durant laquelle la flotte alliée fut repoussée devant Çanakkale[202]. De plus, le sous-marin allemand U-21 envoya par le fond le HMS Triumph le 25 mai et le HMS Majestic deux jours plus tard[107]. Ce dernier, appelé front de Salonique, reçut la priorité par rapport aux Dardanelles et trois divisions qui s'y trouvaient furent redéployées en Grèce[138],[135].